S’il avait le don de la parole, notre chien nous adresserait peut-être des reproches… Notre comportementaliste nous donne quelques exemples pour prendre en considération les besoins et attentes possibles de notre compagnon.
Quand on a une altercation vigoureuse avec quelqu’un de son entourage, par exemple son conjoint, l’un et l’autre expriment ses remarques alternativement. La discussion s’envenime parfois jusqu’à ce que chacun ait fini de dire ce qu’il avait à dire, et les changements de comportements ou les mea culpa peuvent avoir lieu ensuite, si l’on ne se quitte pas fâchés !
Vous êtes-vous déjà demandés ce que votre chien pourrait avoir à vous signaler s’il avait le don de la parole?
Quelques critiques qu’il pourrait verbaliser
Peut-être qu’il vous remercierait pour la nourriture de qualité que vous lui proposez tous les jours, à moins qu’il vous reproche (légitimement de son regard de chien !) de négliger son plaisir gustatif ?
Est-ce qu’il vous féliciterait de le promener plusieurs fois par jour dans des lieux différents ou regretterait-il la pauvreté des stimulations sensorielles disponibles lors des rares et courtes sorties quotidiennes ?
Dirait-il son plaisir d’être cajolé, papouillé quand vous êtes présents au domicile, ou se désolerait-il du vide laissé par votre absence quand vous partez travailler et le laissez seul avec quelques jouets certes, mais sans vous ?
Se réjouirait-il des rencontres avec les congénères que vous lui offrez pour répondre à son besoin d’animal social ou vous accablerait-il de ne toujours voir que les mêmes personnes et les mêmes chiens ?
Pas toujours facile à entendre
Ces questions ne sont pas aisées à envisager, et les prises de consciences peuvent nous amener à regretter de ne pas toujours être de bons maîtres.
Mais il nous faut aussi reconnaitre que nos animaux nous font rarement des reproches, qu’ils sont très tolérants à notre égard, qu’ils s’accommodent de beaucoup de choses en vivant à nos côtés.
Si vous pouvons leur proposer quelques moments de qualités, qui leur feront plaisir à eux en premier lieu, pensons aux nécessités primaires des chiens : être bien nourri, avoir des distractions et de l’occupation, des contacts affectifs suffisants mais pas excessifs, une couche confortable, des promenades à hauteur de ses besoins selon son âge et son niveau d’énergie, et des rencontres ! Finalement, un chien n’est pas si exigeant et il nous rend souvent au centuple ce que nous lui offrons.
Laurence Bruder Sergent
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