Sandie Bélair octobre - 24 - 2008
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On m’a fait parvenir il y a quelques jours un article sur la pratique de l’hippothérapie en Suisse auprès de personnes atteintes de sclérose en plaque (SEP).
J’ai donc voulu vous livrer ce formidable travail peu connu et pourtant reconnu en Suisse.

Historique

Il y a une quarantaine d’années, Ursula Künzle a créé l’hippothérapie-k (k= Künzle). Les premiers essais ont été menées en 1966 par l’hôpital cantonal de Bâle. Des patients ont été mis à cheval au pas ; l’efficacité thérapeutique a rapidement pu être établie.

Qu’est ce que l’hippothérapie ?

L’hippothérapie constitue une forme de physiothérapie qui tire profit des mouvements du cheval au pas. En effet, les mouvements du dos du cheval agissent de manière thérapeutique sur le patient.
Cette pratique « est particulièrement efficace contre les crampes musculaires dans les jambes et la région du bassin. Elle agit également très bien contre les troubles de l’équilibre en aidant à conserver, voir à améliorer la position assise » (Ursula Künzle). Ce type de thérapie nécessite une prescription médicale. Elle est prise en charge en Suisse par les Caisses Maladies pour autant qu’elle soit pratiquée par un physiothérapeute reconnu et spécialisé en hippothérapie. Il faut toutefois que le physiothérapeute vérifie si les conditions requises pour une bonne assise et une certaine mobilité sont remplies.

Comment se déroule une séance ?

Là encore, il ne s’agit pas d’équitation. La personne n’a pas d’action directe sur l’animal. Elle se laisse bouger par l’animal au pas, ce dernier étant conduit par une personne.
Le physiothérapeute surveille et maintient la position assise. Parfois, une selle peut être utilisée pour favoriser une position optimale et un bon contrôle de la posture. Il faut également être vigilant à la transmission favorable des mouvements du cheval au patient.

Quels sont les effets ?

Les personnes atteintes de SEP « éprouvent une détente de la musculature des jambes et du bassin ainsi que des muscles du dos, souvent surmenés. Cette détente améliore l’équilibre en position assise et debout, de même que la marche, ce qui agit favorablement sur la qualité de vie » (Ursula Künzle).
Il y a donc une détente immédiate et une normalisation du tonus, sensation qui peut se prolonger durant quelques jours. Le contact avec le cheval et la nature a également un effet positif et non négligeable pour ces patients souvent isolés.

Quels chevaux utilisés ?

Le cheval doit être de petite taille et doit être « bien entraîné » afin que la transmission du mouvement au patient s’effectue de manière souple et symétrique. Il doit être de caractère tranquille et équilibré.
L’expérience en Suisse a démontré l’intérêt du cheval islandais en hippothérapie.

Une pratique reconnue en Suisse

Si nous souffrons en France d’un manque de reconnaissance concernant les activités thérapeutiques à cheval ou à côté du cheval, l’hippothérapie définie par Ursula Künzle joue un rôle pionnier. Ce type de traitement est reconnu officiellement en Suisse. Les physiothérapeutes suivent une formation spécialisée. L’association « Groupe Suisse pour l’hippothérapie-k » travaille au développement de cette pratique et apporte par des études scientifiques, la preuve de l’efficacité de l’hippothérapie-K-.

En France, actuellement est menée une étude pour développer ce type de thérapie auprès des patients S.E.P. L’expérience Suisse est intéressante parce qu’elle s’entoure de garanties :
– prescription médicale
– reconnaissance officielle
– prise en charge par les caisses-maladie si le physiothèrapeute est reconnu
– mise au débat de cette pratique dans la SEP

Nous sommes à la recherche de témoignages de personnes ayant une SEP et de personnes qui pratiquent la thérapie par le cheval dans cette indication afin notamment d’ouvrir les débats.

N’hésitez donc pas à nous contacter. Merci.

Pour en savoir plus (désolée, ce ne sont pas des sites traduits en français):

http://www.hippotherapie-k.org/
http://www.sv-hpr.ch/
http://www.dgh-ev.com/

Sandie

sources : « C’est sous le pas du cheval que l’on trouve la fortune » de U. Künzle, article issu de la revue Suisse « Fortissimo ».

17 Responses to “Hippothérapie pour personnes atteintes de Sclérose en Plaques”

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    Nicolas Emond
    novembre 7th, 2008 at 13:03

    Bonjour,

    Une petite précision quant à la reconnaissance de l’hippothérapie en Suisse et la différence avec le cadre français.
    L’association suisse d’Hippothérapie-K (et le terme Hippothérapie-K est une marque déposée du SGHTK) a effectivement réalisé un travail de recherche très important au sujet de l’intérêt du mouvement du cheval dans le soin kinésithérapeutique, toutefois la question de la reconnaissance et du remboursement ne vient pas a priori des formations en hippothérapie-K et de la caution scientifique apportée par les recherches, mais bien de la formation initiale en physiothérapie (c’est le mot suisse pour kinésithérapie) du praticien. Comme vous le précisez, ce qui importe n’est pas tant l’activité proposée par le thérapeute que le fait qu’il soit effectivement physiothérapeute.
    Autrement dit, la situation est la même qu’en France aujourd’hui. Les hippothérapeutes français qui sont kinésithérapeutes peuvent tout à fait choisir, s’il gardent un tarif conventionné de kinésthérapie, de proposer des séances d’hippothérapie qui seront remboursées par la sécurité sociale : le cheval étant considéré comme un outil de travail en kinésithérapie au même titre que les différentes machines. De même pour les orthophonistes-équithérapeutes qui peuvent proposer des séances remboursées sur la base du tarif conventionné, à condition bien entendu qu’il s’agisse d’un travail d’orthophonie où le cheval va jouer un rôle d’instrument dans la communication. Et pareillement pour les psychiatres-équithérapeutes qui proposent un soin psychiatrique médiatisé par le cheval.

    Aussi, oui, la Suisse est en avance au niveau de la recherche et de la pratique en hippothérapie, mais la réglementation suisse des activités de médiation équestre reste comparable à la réglementation française, belge, luxembougeoise et à ma connaissance allemande.

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    Sandie
    novembre 7th, 2008 at 18:42

    Bonjour Nicolas et merci pour ces précisions très justes!

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    Nicolas Emond
    novembre 7th, 2008 at 20:58

    Merci à vous pour ce blog et ces articles passionnants !

    Toujours au sujet de l’Hippothérapie-K, j’ai beaucoup entendu parler des travaux menés par le SGHTK, et j’ai aussi souvenir d’avoir parcouru une série d’abstracts d’articles, toutefois je n’arrive pas à remettre la main dessus. Aussi, si vous avez quelques références à me transmettre (même si c’est en allemand), je suis particulièrement preneur !

    Bien cordialement.

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    BOHN Noémie
    novembre 9th, 2008 at 21:14

    Bonjour,

    Je suis très interessée par l’hippothérapie et donc à la recherches de formation, si vous conaissez une

    adresse ou un numéro de téléphone, je vous remercie grandement de bien vouloir me les faire parvenir.

    Merci d’avance.

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    Nicolas Emond
    novembre 12th, 2008 at 20:28

    Bonsoir,

    Il n’existe, à ma connaissance, aucune formation spécialisée en hippothérapie en France.
    La plus proche reste celle en Rééducation par l’équitation de la faculté de Bobigny (qui débouche sur l’AUERE, vous trouverez des contacts via Google). Les formations francophones les plus spécialisées en hippothérapie restent les formations suisse et luxembourgeoises.

    En France, vous trouverez plus « facilement » des formations spécialisées en équithérapie ou en thérapie avec le cheval.

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    Sandie
    novembre 18th, 2008 at 11:44

    Bonjour Noémie,

    Je vous ai envoyé par mail des coordonnées. Le blog est fait pour permettre des commentaires, réflexions, discussions sur un sujet proposé par nos rédacteurs.
    Je préfère que l’on échange les coordonnées par mail.
    Merci et à très vite.

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    Mladenovic
    septembre 22nd, 2010 at 14:11

    cher ami,
    Je suis veterinaire,j ai bausoin de formation en hippo et pet therapie.A quis m adresse en Suisse pour la fair?Merci
    DMV Vladica Mladenovic

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    Maëlle
    novembre 20th, 2011 at 22:35

    Bonjour,
    je suis actuellement en année sabbatique pour trouver ma voie!
    Je sais que j’aimerais travailler avec les chevaux et dans le social si possible. La formation d’hippothérapeute m’interesse énormément malheureusement je ne trouve pas de lieu en Suisse ou je peux faire un petit stage pour me rendre compte du métier.
    Est ce que quelqu’un aurait un tuyaux pour moi?
    D’avance merci beaucoup

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    Géraldine
    juin 13th, 2012 at 17:55

    Bonjour,
    j’aimerais apporter une précision quant au remboursement des séances d’hippothérapie en France réalisées par un kinésithérapeute. En aucun cas, les séances ne sont remboursées par la sécurité sociale, le cheval ne fait justement pas partie de la catégorie « santé » mais « jeunesse et sport » et c’est bien là tout le problème. Justement, ce n’est pas un « outil » de rééducation qui peut remplacer le ballon de Klein ou les machines… Me suis-je trompée? Etes vous sure de vous Nicole Emond?!

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    Nicolas E
    juin 20th, 2012 at 8:28

    J’en suis tout à fait certain. J’ai d’ailleurs vu passer récemment une réponse de l’Ordre à ce sujet.

    Mais le praticien doit bien entendu respecter un certain nombre de conditions pour que ses patients puissent être remboursés. En l’occurrence, le travail avec le cheval doit être totalement assimilable au travail de masso-kinésithérapie (c’est la kinésithérapie qui est remboursée, pas l’équithérapie qu’on considère alors comme une spécialité et non comme un métier). Le professionnel doit être kinésithérapeute conventionné, le patient doit venir sur prescription, le nombre de séances est limité, le temps de séance est court, le tarif n’est pas libre, le travail porte exclusivement sur les points prescrits, la déontologie applicable est celle du kinésithérapeute, etc. Bref : le kiné réalise avec le cheval un travail qu’il aurait pu réaliser avec d’autres moyens.
    Maintenant, il va de soi que le tarif de séance conventionné n’est pas du tout en phase avec les coûts liés au recours à un cheval, et qu’un kiné moyen a peu d’intérêt à accepter de travailler en équithérapie dans ces conditions.

    Au niveau juridique, le cheval est un bien meuble et non pas une activité réglementée dépendant d’un texte unique.
    Ce n’est pas parce qu’un kinésithérapeute utilise une table en bois qu’il doit rendre des comptes l’ONF ! De même, et au risque de tordre le cou à cette idée reçue, tout ce qui touche au cheval n’est pas de la compétence unique des DDJS. Comme tous les objets, comme une table ou comme une voiture, le cheval peut être considéré d’après différents aspects suivant l’usage qu’on en fait (agriculture, commerce, formation, éducation, sport, santé, sécurité alimentaire, sécurité publique, urbanisme, transport, écologie…).

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    Chassat
    mai 15th, 2014 at 20:09

    Bonjour,
    dans le cadre « de séances de kinésithérapie aidée de l’instrument cheval » que vous évoquez, il n’est donc pas obligatoire qu’il y ai la présence physique (voir dans la carrière même) d’un BPJEPS….
    Il est souvent évoqué ceci, même lors du descriptif des différentes formations proposées: qu’un moniteur doit être présent sur le site, voir même avoir « le pied dans la carrière »?
    Et du coup, au niveau de la tarification conventionnée, il est j’imagine, comme pour n’importe quelle séance prescrite, de pratiquer un dépassement d’honoraires?
    Merci d’avance
    Marie (kinésithérapeute DE, passionnée de cheval)

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    Nicolas E.
    mai 18th, 2014 at 12:39

    Bonjour,

    Je ne peux pas être plus précis : l’équithérapie et l’hippothérapie ne sont pas réglementées, ce qui signifie qu’il n’y a ni règles ni impératifs légaux spécifiques à ces activités.

    Les compétences et prérogatives du moniteur d’équitation s’appliquent à l’enseignement contre rémunération d’activités physiques ou sportives dans le cadre de l’application du Code du Sport, qui est contrôlée par les directions de la jeunesse et des sports. Si vous n’enseignez pas une activité physique ou sportive, les dispositions du Code du Sport ne vous concernent pas, et il est inutile de faire des parallèles avec ce qui se passe dans le milieu sportif.
    Qu’un moniteur ait un pied dans le manège où vous exercez autre chose que de l’enseignement sportif n’a pas plus de fondement légal que le fait de demander à un entraîneur de foot de se trouver dans une salle de psychomotricité quand le professionnel travaille avec un ballon.
    Encore une fois, ce n’est pas le cheval qui est réglementé, ce sont les APS.

    Pas de réglementation : donc pas de repères légaux, et aucune jurisprudence disponible sur la question spécifique de l’assimilation d’activités de santé à des activités physiques et sportives. Aussi aujourd’hui, tant que les équithérapeutes exercent bien du soin médiatisé par le cheval et le font sans aucune ambiguïté vis-à-vis de l’enseignement de l’équitation, ils n’ont pas plus besoin d’un BPJEPS que les médecins thermalistes n’ont besoin de devenir maître-nageur.

    D’après moi, les écoles, réseaux ou formations prônant que leurs diplômés passent le BPJEPS ou travaillent en partenariat avec un BPJEPS ne forment pas à l’équithérapie, mais forment à une activité physique ou sportive médiatisée par le cheval.

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    Dumont Stéphanie
    mai 7th, 2016 at 10:38

    Bonjour,atteinte de sclérose en plaques depuis 11 ans,je me suis retrouvée paraplégique il y a 1 an. J’ai retrouvé ma motricité grâce à ma minette à qui j’ai fait découvrir les poneys dont je suis tombée sous le charme. Je les trouve extrêmement apaisants. J’ai donc décidé de prendre des cours. J’ai commencé mais j’ai peiné à monter & à descendre. Ma monitrice a confiance & ne s’inquiète pas pour moi. Moi par contre, je veux par dessus tout arriver à monter & descendre sans aide. Auriez vous des conseils pour améliorer mes capacités?

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    Willy Detraux
    mars 2nd, 2019 at 9:28

    Bonjour,ing agri retraité.je vends ma ferme bio à Bergerac France.
    Comment mettre un annonce dans votre revue ?
    Merci beaucoup.
    W D

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    Sandie Bélair
    mars 4th, 2019 at 16:20

    Bonjour, j’ai approuvé votre commentaire mais nous ne proposons pas ce type d’annonce sur notre site, je suis désolée. Notre site n’est pas dédié à cela. Je vous remercie. Bonne continuation.

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    Pauline Sempéré
    avril 15th, 2019 at 1:41

    Bonjour,

    Je suis actuellement en formation d’équitérapie et je fais un travail de recherche sur l’effet que notre traitement pourrait avoir sur les patients atteints de sclérose en plaques. Je vois que la publication date d’il y a quelques années, avez vous eu différents résultats entre temps ?
    Cordialement, Pauline.

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    Sandie Bélair
    mai 14th, 2019 at 14:13

    Bonjour,
    Vous pouvez contacter Cécile CARDON qui est en Auvergne et qui travaille avec le Dr VERNAY. Elle est aussi formatrice au sein du D.U R.A.M.A à Clermont.
    Vous devriez trouver ses coordonnées ici: http://www.cabinet-coaching.fr/mediation-animale/sep-cheval-programme-sclerose-en-plaques
    au plaisir
    Sandie

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La Médiation Animale ? Telle est la question pour un grand nombre de personnes … Le but de cette pratique, en quelques mots, est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal. Elle est donc associée à une intentionnalité ... Lire la suite

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