Encore de nos jours et dans un pays limitrophe au nôtre, les tortures de lévriers sont pratiques courantes par les galgueros (qui dressent à la chasse) et les chasseurs. Les lévriers sont aussi utilisés pour leur vitesse lors de paris sauvages. Il s’agit d’un « folklore », d’une « tradition », soit disant, de torturer ces chiens déconsidérés au possible, rejetés, bannis, reliés au rang d’outils, plus des être vivants ! Le gouvernement espagnol se tait, aucune loi ne punit encore aujourd’hui les actes sadiques dont ces chiens sont victimes.

Ils sont ainsi utilisés pour la chasse, mais « le chasseur fait plus attention à son fusil qu’à son chien », de plus « un chien affamé est un chien qui chasse mieux » selon eux, donc ils ne sont pas nourris, enchaînés et battus. Mais, c’est à la fin de la période de chasse que l’atrocité des tortures atteint son paroxysme, plus aucune barrière ne retient le pulsionnel pathologique de ces bourreaux : pendaisons, lapidations, tortures du cylindre, dépeçages, agonies dans les puits, usines désaffectées ou ruines abandonnées ou encore enchaînés, immolés par le feu…
Aucun contrôle n’est assuré sur les naissances, aucune stérilisation : trop de lévriers en errance se reproduisent et c’est la souffrance qui les attend. « Naître pour souffrir, vivre pour souffrir, souffrir pour mourir » : « la plupart s’éteignent sans n’avoir jamais pu connaître le bonheur et avoir un jour été heureux».
Pouvons nous accepter cela ? Lire ceci et faire comme si de rien n’était ?

L’ASSOCIATION « L’APPEL DES LEVRIERS »

« L’appel des lévriers » est une association de protection animale (loi 1901) qui lutte contre cette barbarie. Une pétition directement accessible (voir Pour en savoir plus) appelle la population française à se mobiliser, force de signatures, à montrer au gouvernement espagnol qu’une loi doit être votée contre leur maltraitance et en faveur d’une identification et d’une stérilisation de ces chiens. Même si les mentalités commencent un peu à changer chez les espagnols, suivant les régions, on peut se demander s’ils seront un jour considérés comme des chiens de compagnie ? Ils ne seront en tous cas jamais acceptés par les galgueros et les chasseurs !

L’association cherche aussi des adoptants et des familles d’accueil. Se proposer « famille d’accueil » permet concrètement de pouvoir sauver certains chiens, recueillis dans des états lamentables par les bénévoles espagnols qui se battent à nos côtés, dans des refuges. Les courageux « passeurs » de l’association ne peuvent organiser des expéditions secours en Espagne s’ils n’ont pas assez de familles d’accueil et adoptantes. Pour les familles d’accueil, l’engagement auprès du chien sauvé s’échelonne de 2 jours à 2 mois : pas trop longtemps pour éviter que trop de liens ne soient crées afin d’intégrer dans les meilleures conditions possibles la maison des adoptants.

Il faut savoir que même dans les refuges, les bénévoles espagnols ne sont pas à l’abri d’une rafle pour vol, surtout en période préalable de chasse. Il y a un turn over incessant de ces chiens, abandonnés par les uns, volés pour l’intérêt des autres : ils ne sont donc vraiment sauvés qu’une fois en France ! L’association appelle aussi aux dons financiers puis couvertures, médicaments, croquettes, équipement médical, camions pour le transport des chiens, aide pour la sécurité des refuges en Espagne, puis à l’implication de gens engagés et/ou influents, médiatiques afin d’aider à porter et faire entendre ce combat !

TÉMOIGNAGE de Céline, famille d’adoption

« Il y a 1 an, Blandine de l’association l’appel des lévriers nous a présenté 3 toutous Galgos qui sortaient tout juste de l’enfer espagnol.
Parmi eux, Clara, …ils étaient tous les 3 là devant moi, tremblants car pas encore convaincus que dans notre monde il y a des hommes qui peuvent donner autre chose que des coups ; ça, on le voit dans leur regard, il faudra du temps pour qu’ils y croient. Clara est la plus grande, et la plus troublante car malgré sa peur des hommes, que tout galgo associe aux coups ; elle s’est approchée naturellement de mon mari en premier et a collé sa tête contre sa jambe. Ce simple geste a tout changé. Nous ne connaissions pas les lévriers galgos auparavant, mais nous connaissions parfaitement leur douleur et l’horreur qu’ils vivent chaque jour en Espagne. Nous étions décidés pour accueillir un petit pensionnaire en famille d’accueil… en sauver un….
Clara ne nous a jamais quitté depuis qu’elle est entrée dans mon bureau, il y a un an… il a suffit d’un seul regard… un seul appel … et l’accueil s’est défini en adoption d’un seul regard et ce seul contact entre sa tête et la main que nous lui tendions.
Clara, c’est « tout simplement » comme si elle avait toujours été là avec nous…. elle sortait de l’enfer et elle nous donnait déjà tellement d’amour que nous ne pouvions pas faire d’erreur, il fallait qu’elle y croit tout de suite à tout cet amour que nous voulions lui donner, et nous nous attachons chaque jour à lui en donner davantage en pensant aux autres galgos restés en Espagne… »

Ensemble, mobilisons nous : signez la pétition, parlez en autour de vous !

Des rencontres avec des bénévoles et avec la présidente de l’association l’appel des lévriers, Mme Blandine NOWAK RAMBEAUD, ont rendu possible la rédaction de cet article.

Pour en savoir plus :

Le site de l’association : www.appel-des-levriers.com

LA PETITION: petition-lappel-des-levriers (imprimez, signez et envoyez à l’association, en attendant une pétition en ligne!)

L’adresse de Céline, famille d’adoption : celine.archedenoe@orange.fr

Cécile

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