Sandie Bélair avril - 2 - 2014
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Equiciens, équithérapeutes et thérapeutes avec le cheval composent les groupes de réflexion Résilienfance… et c’est une vrai chance pour nous! Samedi, lors de notre dernière réunion, un des membres questionnait ces différents professionnels sur les raisons qui les avaient conduits à telle formation plutôt qu’à une autre… la médiation équine est donc parfois aussi une nébuleuse pour les professionnels de terrain malgrè les nombreuses interventions écrites et orales des responsables de formation.

Il y a quelques semaines, nous avions consacré un article à Handi Cheval et à la reconnaissance du métier d’Equicien! Isabelle Claude nous avait accordé un long entretien qui nous a permis de mieux comprendre sa démarche et son positionnement. Je vous invite à lire ou relire ce billet: « Equicien est un métier reconnu! A qui le tour maintenant?« . De notre côté, nous continuons de penser que cette certification est un acte fort sur la voie de la reconnaissance de la médiation animale. Nous avons donc voulu savoir de quelle façon se positionner à leur tour les trois (autres) principaux organismes de formation: est-ce que cette certification va changer leur vision de la filière médiation équine? Vont-ils à leur tour faire certifier leur formation? Changer leurs conditions d’accès? Ont-ils des craintes, lesquelles et pourquoi?

La tribune est à eux… Une question, une remarque, une suggestion? La tribune est aussi à vous… N’hésitez pas à commenter!

Précision: Un grand merci à eux d’avoir joué le jeu… L’ordre de diffusion des réponses correspond à leur ordre d’arrivée. Karine Martin est la première à m’avoir envoyé ses réponses… et ainsi de suite!

Pouvez-vous nous rappeler brièvement les missions de votre organisme et quelles sont les conditions d’accès ?

Karine Martin (KM)- Société Française d’Equithérapie (SFE): La SFE est un organisme regroupant 4 pôles : un réseau de professionnels équithérapeutes, un organisme de formation professionnelle continue, un pôle de soin dispensé en équithérapie et un pôle de recherche. Les missions de la SFE sont de permettre aux professionnels de se grouper au sein d’un réseau et de bénéficier des différents avantages que proposent la SFE (annuaire, diffusion, journées de réflexion, formation continue…), de permettre aux professionnels médico-sociaux désirant se former à l’équithérapie de bénéficier d’une formation complète et de qualité, de permettre aux publics en diffultés de bénéficier de prises en charge en équithérapie. Enfin la SFE travaille activement à la reconnaissance de l’équithérapie sur le plan national. Les conditions d’accès au réseau professionnel sont d’être diplômés équithérapeute (ou thérapeute avec le cheval) et les prérequis pour entrer en formation sont d’être professionnel médico-social et de justifier d’un galop 5 minimum à l’entrée en formation (le 6 étant exigé en sortie de formation)

Nicolas Emond (NE) – Institut de Formation en Equithérapie (IFEq): L’Institut de Formation en Equithérapie assure des actions de formation dans le domaine de la médiation équine (parmi lesquelles une formation longue d’équithérapeute, des formations courtes d’initiation et de perfectionnement, et des formations sur mesures), des activités cliniques d’équithérapie, ainsi que des actions de conseil et d’audit pour des structures de médiation équine. La formation longue d’équithérapeute est ouverte à des professionnels de la relation d’aide de niveau III ou supérieur (par formation initiale et/ou par expérience qualifiante), disposant d’une bonne connaissance du cheval (au minimum 5 ans de pratique équestre régulière), et engagés dans un projet professionnel impliquant l’exercice de l’équithérapie.

Brigitte Martin (BM) – Fédération Nationale de Thérapies Avec le Cheval (FENTAC): La FENTAC créée en 1986 a pour missions : la formation des personnels soignants ou du secteur médico-social dans le domaine du soin avec comme support la médiation équine et la promotion de la thérapie avec le cheval (colloques, congrès nationaux et internationaux, formations de sensibilisation). Elle se veut être aussi centre de ressources pour mettre en contact les demandeurs de thérapie avec le cheval avec des professionnels de santé, ayant été formé à cette pratique, et renseigner les collégiens et lycéens sur la voie à choisir pour devenir thérapeutes avec le cheval. Les conditions d’accès : la formation ne s’adresse qu’aux personnes détentrices d’un diplôme de soins ou du secteur médico-social et cavalières, au moins d’un niveau Galop 3 ou 4.

Considérez-vous la médiation équine comme un métier ou comme une spécialisation d’une profession ? Pourquoi ?

KM – SFE: L’équithérapie reste une spécialisation d’une profession médico-sociale de base mais peut-être considérée comme un métier à part entière qui concilie les aptitudes médico-sociale et les compétences développées à l’utilisation du médiateur équin

NE – IFEq: Dans la mesure où l’équithérapie peut s’exercer comme métier (il existe des postes salariés d’équithérapeute et des équithérapeutes indépendants) ou comme spécialité (par exemple, un psychomotricien peut pratiquer l’équithérapie dans le cadre de son poste salarié ou de son cabinet de psychomotricité), nous avons choisi de ne pas trancher cette question puisqu’il s’agit d’un choix pour les professionnels. Nous pensons toutefois qu’il nous appartient d’agir en faveur de la professionnalisation en faisant certifier le diplôme que nous délivrons, puisque seuls les organismes de formation en ont le pouvoir.

BM – FENTAC: La médiation équine est un terme trop large pour que l’on puisse répondre dans la globalité, puisqu’il recouvre l’animation, la réinsertion, la thérapie, etc. Disons que le champ de la thérapie avec le cheval a toujours été et reste pour nous, une spécialisation à un métier de base de soignant ou acteur du médico-social. Nous sommes psychomotricien, éducateur, infirmier (etc…) formé à la médiation animale équine. C’est ce métier d’origine qui nous donne toute la légitimité à travailler auprès des personnes en demande de soin.

 

thérapie avec le cheval

 

Comment avez-vous accueilli la nouvelle de la reconnaissance du métier d’Equicien ?

KM – SFE: Avec bienveillance puisqu’il s’agit d’un pas vers la reconnaissance des médiations animales. Avec grand respect pour le travail fournit pour la constitution du dossier qui est très lourd!

NE – IFEq: La certification du diplôme d’équicien est la conséquence logique de la réforme « équicien » lancée par Isabelle Claude en 2010 : si nous pensions que son obtention prendrait davantage de temps en raison de la jeunesse de la profession concernée, cette nouvelle n’a rien de surprenant quand on connaît l’énergie qu’Isabelle consacre aux projets qu’elle mène. C’est une excellente nouvelle pour la médiation animale en général car cet aboutissement prouve l’intérêt des pouvoirs publics pour nos activités, et apporte du crédit à ceux qui défendent la possibilité d’une professionnalisation des acteurs

BM – FENTAC: Nous sommes inquiets de la création du métier d’équicien ouverte à toutes les personnes de bonne volonté (avec quelques années d’expérience auprès du public handicapé), mais sans prérequis d’un diplôme de la santé qui peuvent devenir thérapeute en plus ou moins 600 heures !! Le soin est l’affaire des soignants. Ces derniers ont une formation de base universitaire ou d’institut de formation reconnu par l’état, d’un minimum de 2 années d’études et qui peut aller jusqu’à 7/8 ans pour les psychologues et plus pour les médecins. Il y a des fondamentaux dans ces études qui sont incontournables pour travailler dans le domaine du soin. Pour nous, valider et reconnaître ces formations, dans les cas où elles s’adressent à des non professionnels du soin psychique et/ou physique, ou de la relation d’aide, c’est prétendre inutiles les formations de base qui, non seulement, apportent des connaissances, des compétences et des savoirs faire mais aussi une culture sur le fonctionnement institutionnel, la politique de la santé et des instances qui la mettent en œuvre, et que nous considérons comme indispensables. Ces professionnels du soin ont aussi une culture du travail en équipe, ils rechercheront donc à travailler en réseaux. Ils ont recours dans leurs pratiques, au travail de supervision qui leur permet une prise de distance dans ce qu’ils vivent au quotidien avec les patients. Ces 2 atouts vont éviter l’écueil d’un travail isolé. Confier des patients aux équiciens non issus des professions du soin, c’est exposer les demandeurs de soins et leur famille à des prises en charge qui, toujours dans ce cas, ne peuvent avoir un objectif thérapeutique authentique, faute de ce background.

Quelles conséquences, selon vous, peut-elle avoir sur la pratique de la médiation équine et plus généralement sur la médiation animale ?

KM – SFE: Une meilleure prise en compte des actions de médiation animale par l’état. Une reconnaissance des formations sérieuses et peu nombreuses existantes en France (ce qui limitera le charlatanisme en ce domaine)

NE – IFEq: Il est difficile de lire dans l’avenir, toutefois la certification professionnelle permet de fixer des repères favorisant le marché du travail salarié. L’existence de diplômes certifiés implique une simplification des conditions de travail en offrant aux employeurs des repères facilitant la création de postes (tâches, niveau de responsabilité, niveau de rémunération prédéfinis) et l’embauche (diplôme correspondant aux caractéristiques du poste). Toutefois, la certification ne créé pas les emplois, et le fait pour un professionnel d’avoir un diplôme certifié ne garantit pas de trouver du travail salarié. Il faut aussi rappeler que la certification est essentiellement intéresssante pour les jeunes diplômés (qui peuvent attester de leur compétence avant d’avoir de l’expérience), mais que les employeurs préfèrent recruter des candidats qui correspondent aux besoins spécifiques à leur structure plutôt qu’à des besoins calibrés par une convention collective. La certification d’un diplôme va dans le sens d’une amélioration, mais elle est insuffisante pour révolutionner une filière dans son ensemble.

BM – FENTAC: L’équicie, lorsqu’elle est pratiquée par des non professionnels du soin, est un leurre pour les patients et leur famille qui ne sauront pas toujours faire le distinguo entre des professionnels de santé authentiques et les soi-disant « thérapeutes » formés à la va-vite. Il y a donc des risques que cela dévalorise l’image de la thérapie avec le cheval.

Cette reconnaissance va t-elle entraîner des changements dans votre vision de la pratique et dans l’organisation de votre formation ? En quelque sorte, avez-vous prévu des ajustements ou pas? Si oui, lesquels ?

KM – SFE: La reconnaissance de l’équicie n’entraîne aucune modification dans notre pratique ni dans l’organisation de notre formation puisqu’il ne s’agit pas de la même profession!

NE – IFEq: Nous ne pouvons plus aujourd’hui assimiler l’équicie à de l’équitation adaptée, et la réussite d’Isabelle nous contraint à changer, non pas nos pratiques et nos formations, mais notre vision de la filière médiation équine dans sa globalité. Anciennement, on apprenait qu’on devait être soit moniteur pour faire de l’équitation adaptée, soit thérapeute pour faire de la thérapie : il existait une frontière verticale entre 2 activités aux objectifs distincts. Il existe maintenant une autre distinction, que nous avons encore du mal à intégrer à nos représentations, car l’équicien n’est ni un thérapeute, ni un enseignant. C’est pourquoi nous avons choisi de résumer notre vision actuelle de l’équicie à celle de professionnels intervenant dans un cadre de relation d’aide médiatisée par le cheval à un niveau d’expertise et de responsabilité inférieur à celui des équithérapeutes : nous plaçons donc cette fois une frontière horizontale entre le niveau de qualification des acteurs.

BM – FENTAC: Non. Nous améliorons notre formation de façon continue en fonction des attentes des stagiaires et de leurs retours écrits sur les différents modules, en gardant toujours les grands principes qui nous guident et les valeurs auxquelles nous sommes attachées.

Aujourd’hui, l’ensemble des professionnels reconnait qu’il n’y a pas une pratique mais des pratiques en médiation équine. Cependant, un consensus entre tous les acteurs semble nécessaire pour permettre la reconnaissance de cette médiation. Est-il possible selon vous? Pourquoi ? Et si oui, avez-vous une idée sur le « comment » ?

KM – SFE: Nous avons plusieurs fois tenté de trouver une solution pour harmoniser les choses (Fentac, Handi-Cheval et SFE) mais aucun de nous n’a pu céder sur certaines choses. La SFE, tout comme la Fentac restera ferme quant aux prérecquis nécessaires pour devenir thérapeute et considérerons toujours que « la relation d’aide » reste un terme flou pour le public, d’autant que nombreux équiciens diffusent de la publicité clamant faire de l’équithérapie!

NE – IFEq: A titre personnel, je ne suis pas favorable aux consensus qui impliquent de renier les positionnements de chacun. Et d’autre part, encore faut-il définir ce qu’on entend par reconnaissance, car si tout le monde en demande, rares sont ceux qui peuvent expliciter ce que ça signifie. Plus d’emplois ? Des actes protégés par la loi ? Une preuve de l’efficacité de nos actions ? Un titre réglementé ? Plus de professionnels ? Davantage de financements ? Une formation universitaire ou un diplôme d’Etat ? Un positionnement définitif de Jeunesse & Sport ? Mais quel prix et quels risques sont prêts à engager ceux qui le demandent ? Et n’existe-t-il que le consensus pour y parvenir ? Techniquement, rassembler un certain nombre d’acteurs est toujours possible, mais rassembler TOUS les acteurs est une chimère. Notre intérêt commun serait de disposer d’un syndicat ou d’un ordre représentatif de la branche professionnelle dans son ensemble, et permettant la représentation aussi bien des professionnels que des diverses institutions. Mais quels moyens la branche peut-elle se donner pour y parvenir, et qui pourrait être suffisament neutre, indépendant et légitime pour se charger de cette mission ?

BM – FENTAC: En ces temps de profonde mutation de la notion de soins, nos pratiques professionnelles sont mises à mal, par l’appropriation commerciale d’un corpus de connaissances et de savoirs -faire, déconnectée de l’éthique et de la posture des professionnels du soin, ce qui nous empêche de penser sereinement à une quelconque collaboration.

Le mot de la fin… est à vous !

NE – IFEq: La confraternité fait défaut à notre filière, mais il n’est pas utopique d’envisager son développement : les formations et les réseaux ont un rôle important à jouer en la favorisant concrètement, en montrant l’exemple, en prenant davantage de recul, en dépassionnant leurs positions, et en adoptant une ouverture respectueuse. Dialogue et bienveillance : les clés qui apporteront la cohésion à laquelle nous aspirons tous. Merci au blog de participer à cet effort commun.

BM – FENTAC: Nous comprenons bien et sommes sûrs du succès que remportera cette formation auprès des personnes qui pensent sortir d’une impasse et qui seront attirées par l’officialisation de la profession. Mais ils n’en ont sans doute pas encore conscience : vivre uniquement des actes d’équicie ne sera pas chose facile. Les institutions spécialisées ne sont sans aucun doute pas prêtes à embaucher dans leur équipe des équiciens dont la formation ne peut rivaliser avec les autres professions reconnues. Les centres équestres n’auront, eux non plus, aucun intérêt à embaucher ces nouvelles personnes qui feront concurrence à leurs moniteurs formés au BFEEH. Et enfin, que l’on ne s’y trompe pas ! Les personnels du soin ou du médico-social n’ont rien à gagner à s’engager dans la formation d’équicien. Quel avantage à devenir équicien, alors qu’ils ont déjà une reconnaissance métier ? Ils prendront même le risque d’être amalgamés à des personnes venant d’horizons très divers, et surtout dont la formation est moindre. L’une des forces de la formation que nous proposons est de rassembler une grande diversité des acteurs du soin ou de la relation d’aide et seulement ceux-ci ; c’est une chance pour nos stagiaires qui profitent ainsi d’une richesse des échanges d’expériences professionnelles durant les temps de formation et dans les temps interstitiels. Cela ne sera pas possible dans les promotions des équiciens qui viendront forcément d’horizons multiples…

 Sandie BELAIR

Pour en savoir plus

+++ Liens

Société Française d’Equithérapie (SFE)

Institut de Formation en Equithérapie (IFEq)

Fédération Nationale de Thérapies Avec le Cheval (FENTAC)

Equicien est un métier reconnu! A qui le tour maintenant?

7 Responses to “Six questions à trois organismes de formation en médiation équine!”

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    MARCHAND
    avril 2nd, 2014 at 17:20

    Psychologue moi-même, je suis effarée lorsque je lis que certaines personnes peuvent suivre une formation d’équithérapeute ou d’équicien (ou quel qu’en soit l’appellation), puis exercer dans cette voie sans la moindre formation initiale à une profession médico-sociale.
    POUR SOIGNER, IL FAUT ETRE SOIGNANT, c’est évident, tout le reste est pur business.

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    Nicolas E.
    avril 2nd, 2014 at 20:11

    Bonsoir,

    C’est une façon assez partielle de voir les choses, car si nous sommes tous d’accord sur le fond (il est impératif de s’assurer que les équithérapeutes sachent faire leur métier), ceux qui affirment leur intransigeance sur cet hypothétique « statut » préalable de soignant oublient les nuances qui s’imposent, notamment :
    – le fait que ces organismes de formation font des exceptions à leurs règles, en acceptant régulièrement de façon dérogatoire des candidats ayant un profil « borderline » (étudiants, professionnels peu qualifiés mais « qu’on sent bien » à l’entretien, professionnels sans diplômes mais avec expériences pertinentes, etc.)
    – le fait que certains diplômes paramédicaux rendent admissibles dans ces formations alors qu’ils ne préparent pas à l’exercice de la relation d’aide au sens rogérien (dentistes, orthoptistes, manipulateurs radio, technicien de laboratoire, etc.)
    – le fait que des diplômes n’attestant d’aucune qualification en tant que soignant rendent pourtant admissibles (psychologue, éducateur, assistant social, etc.)

    La question est donc, d’après moi, d’essayer de définir au mieux quels sont les prérequis non pas pour « avoir le droit de rentrer » en formation, mais plutôt quels sont les prérequis pour « avoir toutes ses chances d’acquérir » les compétences que le diplôme auquel prépare la formation sanctionne. Ce qui permet de mettre nos discours en concordance avec nos politiques exécutives et d’éviter les catégorisations maladroites.

    Ce qui serait du business, ça serait de distribuer des diplômes sans qu’ils ne correspondent à des compétences repérées et attestées.
    Or, depuis que leur diplôme est certifié, plus personne ne peut remettre en question le fait que les équiciens diplômés sont compétents pour accomplir les actes correspondant à leur qualification : l’Etat lui-même a reconnu la validité du diplôme pour l’exercice d’activités de médiation équine à un niveau de technicien dans les champs éducatifs et thérapeutiques.

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    annick Labrot
    avril 2nd, 2014 at 20:15

    Tout d’abord BRAVO, pour cette initiative d’avoir les réactions et argumentations des 3 organismes de formation d’equithérapie dans un même article ! S’il fallait démontrer l’utilité de ce blog !!!
    Ensuite, je trouve intéressant qu’il existe une diversité d’approche et de postures, ça enrichit … Evidemment pour les personnes bénéficiaires cette diversité peut prendre les traits d’une nébuleuse qui n’est pas toujours aidante… La communication comme le propose ce blog, et cette pluralité d’articles participent a une meilleure clarté des offres, poursuivons notre travail d’information, par des colloques,des articles, des reportages … Et ayons confiance en les intervenants de terrains qui seront appréciés ou non, par rapport aux actes et résultats de leur travail !?

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    diane
    avril 2nd, 2014 at 21:11

    merci pour cette enquête, les réponses sont parfois passionnées , je suis infirmière psy et diplômée équicienne, cette formation m’a donné une spécialité suplémentaire. Les réponses apportées par la SFE semblent porteuse d’une énergie positive commune pour clarifier et valider des orientations et les spécificités des formations existantes.

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    diane
    avril 2nd, 2014 at 21:27

    voilà déjà d’autres réponses !!!! c’est vrai qu’en amont de ces formations, il est intéressant de prendre en compte la personnalité et les motivations du future praticien, je pense que dans ses trois organismes il y a déjà des contenus qui permettent aux participants de réfléchir à leur aptitude et à ce choix d’orientation professionnelle.

    et Annick, merci de le rappeler : le blog de la MA est vraiment génial
    comme les groupes de réflexion Résilienfance….

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    Isabelle
    avril 3rd, 2014 at 16:07

    Il me semble indispensable pour pratiquer la médiation équine notamment, à visée thérapeutique, d’avoir non seulement un diplome d’etat dans le secteur médico-social, d’avoir fait un travail personnel auprès d’un professionnel (psychothérapeute)ayant lui meme fait une analyse, et d’avoir aussi un bon niveau et expérience équestre. Le choix de la formation dépend ensuite de l’orientation que l’on veut donner ( éducatif, thérapeutique, sociale, etc ). Le cout de ces formations est aussi un facteur non négligeable. Pour ma part, je pratigue la médiation équine à visée thérapeutique ou éducative suivant les projets depuis de nombreuses années. Je possède un diplome d’ état de monitrice d’équitation, et un diplome d’état d’éducatrice spécialisée et j’ai également fait un travail personnel. Je suis salariée en i.m.e et je pense effectivement qu’un employeur préfèrera embaucher quelqu’un ayant un diplome d’état. Pour ma part, je souhaite qu’il y ait des passerelles pour des personnes comme moi qui ont des années d’expériences et sont diplomées d’état (médico-social et équestre).
    Merci pour ce blog et à résilienfance !
    Cordialement.

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    Nicolas E.
    avril 4th, 2014 at 8:29

    Bonjour Isabelle,

    Votre situation est intéressante, car vous faites partie des acteurs a priori qualifiés (puisque vous exercez et, j’imagine, donnez satisfaction dans votre travail) mais non certifiés (car vous n’avez pas de diplôme attestant de votre qualification à exercer votre travail) : et typiquement vous représentez le « genre » de profil sur lesquels les réseaux ne sont pas d’accord, suivant qu’ils privilégient une approche métier ou spécialisation, et suivant le crédit qu’ils accordent à l’expérience.
    Grâce à la certification, et donc en conséquence de l’approche métier suivie par la SFE et l’IFEq, vous faites partie des professionnels qui pourront, d’ici quelques mois, faire valider les compétences qu’ils ont acquis sur le terrain à travers une VAE (permettant d’acquérir un diplôme d’équithérapeute sans réaliser de formation longue, en justifiant de leur expérience et en passant devant un jury).

    Concernant le coût des formations, je ne peux que relever qu’on pose la question pour les formations en médiation équine, mais pas pour les formations équestres ou médico-sociales (du moins celles financées par l’Etat). Mais on ne peut pas soutenir que le coût des formations puisse être un argument valable pour exercer sans formation ; pour exercer la médecine, il faut étudier 9 ans, c’est long, difficile et ça coûte cher : mais ceux qui veulent exercer la médecine ne se posent pas la question de contourner ces études.
    J’imagine que personne d’entre-nous n’irait consulter, dans un moment de souffrance, un psychothérapeute sachant qu’il exerce sans diplôme ni formation spécifique, au motif que la formation qui l’aurait préparé à nous accompagner était trop longue, trop sélective ou trop chère pour lui.

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