Sandie Bélair mars - 9 - 2009
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Une nouvelle interview pour cette semaine!

Aujourd’hui, j’ai souhaité vous présenter Vincent, éducateur canin, qui nous accompagne lors de nos activités. Il est le référent chien sur l’ensemble des ateliers!

Pour ma part, j’ai fait le choix de travailler en binôme pluridisciplinaire et ce travail me convient parfaitement. Mon emploi du temps ne me permet pas à l’heure actuelle d’avoir un chien: manque de temps, de place… Mais je pense également ne pas posséder les compétences nécessaires pour gérer moi-même cet animal sur les ateliers (bien que j’ai beaucoup appris ces dernières années sur le chien et sur sa relation à l’homme; merci à mes collègues du monde canin). Nous travaillons avec des groupes de 2, 4, 6 voir 8 enfants et ce travail en binôme me paraît très approprié. Je  peux me centrer davantage sur l’enfant et sur sa relation avec l’animal…

Vincent travaille avec nous depuis peu et je suis très admirative de sa capacité à s’adapter à chaque enfant  sans avoir reçu de formation à la relation d’aide!

A lui, maintenant de se présenter et de nous livrer son ressenti en tant que professionnel du monde animal et acteur  en AAA…

Peux-tu te présenter STP Vincent?

Je m’appelle Vincent Esdoluc, j’ai 31 ans ( bientôt 32….sniff…) et je suis éducateur canin à mon compte depuis 1an en Gironde. Auparavant, j’étais employé à la SPA de Gennevilliers où j’occupais également un poste d’éducateur canin ( en plus d’agent de chenil).

Quel est ton parcours en tant qu’éducateur canin?

Après une formation théorique et pratique en 2002 chez un éducateur canin, j’ai fait mes premiers pas à la SPA de Gennevilliers.

Pendant 3 ans et demi, j’ai continué ma formation avec M.ALain Lambert, éducateur canin depuis 20 ans et president du CECP ( collectif des éducateurs canins professionnels), tout en proposant quotidiennement des cours d’éducation aux adoptants du refuge.

Lorsque les adoptions se faisaient rares, je m’occupais des chiens difficiles du refuge,  je vérifiais leur potentielle dangerosité ( notamment les chiens de fourrière dont la capture et le passé parfois douloureux pouvaient les rendre méfiants voir agressifs). J’essayais également d’éviter certains abandons en conseillant les maîtres qui désiraient se séparer de leur chien.

J’ai ensuite souhaité quitter Paris pour m’installer en Gironde en tant qu’éducateur canin indépendant.

Aujourd’hui, tu travailles donc en indépendant, que proposes-tu et quelles sont tes méthodes?

Je propose un travail d’éducation personnalisé. Tout se fait individuellement au domicile du maître ( et du chien bien sûr) pour proposer un travail adapté à la réalité et  aux  besoins de chacun.

Les méthodes sont douces, basées sur le travail par la joie. Les cris sont bannis car nuisent à la fois aux résultats mais aussi au plaisir d’éduquer son chien. L’éducation doit rester agréable pour tout le monde et surtout pas une punition pour le chien. L’animal doit être heureux de faire plaisir à son maître et celui-ci doit aussi apprendre à monter son contentement pour une complicité parfaite entre les deux protagonistes.

Je propose donc une évaluation pour déterminer le travail à effectuer avec le chien mais surtout avec ses maîtres. C’est une manière de faire connaissance également. Cette évaluation n’engage pas le maître et est souvent gratuite ( certaines distances trop lointaines imposent un dédommagement financier).

En plus de l’éducation, je propose des nouveaux services canins tels que les visites, les balades et le taxi canin…

Peux-tu nous parler du CECP?

Le CECP signifie « Collectif des Éducateurs Canins Professionnels » , il a été fondé par M.Alain Lambert ( mon formateur à la SPA) et a pour but de faire respecter une charte déontologique .

Cette dernière détermine les méthodes de chaque éducateur (appartenant à ce collectif ) s’engagent à respecter.

Les éducateurs canins que nous recommandons respectent la charte déontologique du CECP*:

1. Ils initient les maîtres de chiens à la connaissance du comportement canin et à la pratique de l’éducation canine.
2. Ils ne pratiquent leurs activités qu’en présence des propriétaires du chien et ils ne font pas de pension dressage.
3. Ils ne pratiquent pas le dressage de chiens au mordant.
4. Ils ne vendent pas de chiens dit « dressés ».
5. Ils travaillent avec tous les chiens sans a priori, quelles que soient leurs origines.
6. Ils travaillent dans tous les milieux où les chiens sont autorisés.
7. Ils cherchent toujours à améliorer leurs connaissances.
8. Ils sont déclarés aux services fiscaux et sociaux.
9. Ils travaillent avec des méthodes progressives et rigoureuses qui privilégient la joie et la récompense.
10. En accord avec le principe de la loi Grammont, ils refusent d’exercer des mauvais traitements (coups,sévices,…)
pour éduquer les chiens

Depuis quelques semaines, tu es référent chien sur des AAA auprès d’enfants polyhandicapés et d’enfants en difficultés sociales, éducatives, affectives, qu’est-ce qui te plaît dans le cadre de cette pratique?

Avant de travailler avec le chien, j’ai travaillé avec les enfants en centres de loisirs, à l’hôpital, dans les écoles et j’ai toujours aimé ce contact. De plus, l’idée d’apporter quelque chose de bénéfique à des enfants en difficultés me motive énormément dans mon travail. J’ai en plus la chance de découvrir les AAA avec une équipe de professionnels à l’écoute, ce qui me rassure et par conséquent rassure aussi le chien durant les ateliers.

Ce n’est pas trop difficile de trouver sa place à côté des psychologues et des professionnels du soin? Quel est ton rôle et Comment appréhendes-tu cela?

Non, ce n’est pas difficile car mon rôle consiste à me focaliser sur le chien, à anticiper et à comprendre ses réactions pour éviter de mettre l’animal en situation stressante génératrice de peur pour lui et de danger pour les enfants.

En aucun cas, je ne dois me substituer aux professionnels du soin ou aux psychologues et inversement.

Ton absence de formation à la relation d’aide est-elle gênante? La collaboration avec les psychologues est-elle suffisante? Comment appréhendes-tu les problématiques des différents enfants?

Nous communiquons très bien avec les psychologues et elle me laissent évoluer dans les ateliers sans aucune retenue. La collaboration est parfaite car je suis informé du contenu de l’atelier. Je suis également écouté et sollicité pour y apporter mes suggestions. Je ne cherche pas particulièrement à me comporter de manière différente selon les enfants, même si je suis informé des problématiques de chacun , j’essaie de garder le plus de spontanéité et de naturel possible.

Est-ce que tu serais plus à l’aise avec une formation spécifique à cette pratique? Si oui, comment verrais-tu cette formation?

Une formation n’est jamais inutile à partir du moment où elle est de qualité.Je repondrai donc « oui » mais mon rôle n’est pas de me substituer aux psychologues et je ne suis jamais seul sur un atelier. Mon manque de formation ne me gêne pas.
Toutefois, une formation canine en médiation animale (reconnue) qui aborderait les points essentiels: le choix du chien, les techniques d’imprégnation, d’éducation, voir de dressage, les régles de securité, les différents publics et la maniére de les aborder avec un chien,etc… serait très intéressante et m’aiderait bien évidement dans mes interventions.
Selon toi, existe t-il un profil type de chien pour les AAA?

Bien sûr! Peu importe la race mais il faut impérativement un chien stable, sûr de lui, avec une confiance sans faille pour son maître. Calme, posé et affectueux sont aussi des critères indispensables.

Le chien doit impérativement être équilibré, serein et habitué aux enfants pour pouvoir intervenir .

Avec quel chien travailles-tu?

Je travaille avec une femelle Terre-neuve de 6 ans.Elle vient de la SPA et je l’ai choisi pour sa force tranquille. Posée et câline, elle adore son rôle de chien médiateur.

Chipsy, chien médiateur

Un chien adopté à la SPA peut donc être un chien médiateur… Peux-tu nous en dire plus? Ne faut-il pas cependant être très prudent car le passé des chiens n’est souvent pas connu? Je suppose qu’il ne faut pas conseiller à tout le monde d’intervenir avec un chien venant de la SPA même si certains peuvent convenir.

Il est évident que tous les chiens ne peuvent pas convenir pour jouer ce rôle de médiateur. Un chien peut être abandonné pour diverses raisons ( souvent inconnues en effet ) et notamment pour des raisons comportementales.Toutefois, même un chien acheté en élevage et éduqué comme il se doit, peut à l’âge adulte montrer des comportements indésirables, incompatibles avec le rôle de médiateur. Les gènes et l’évolution du chiot de 0 à 2 mois au sein de l’élevage déterminent aussi beaucoup le comportement futur.

Il reste quand même préférable de travailler avec un chien choisi dans un élevage sérieux qui pourra nous renseigner sur les parents. Il faut commencer assez tôt, d’une manière observatoire, l’imprégnation du chiot à son futur environnement de travail.

Ce qui reste pour moi l’essentiel à retenir, bien plus que l’origine du chien ( SPA ou élevage), c’est la connaissance du maître. Il doit savoir évaluer son chien et prévenir les risques, ce qui demande donc une connaissance parfaite de son chien mais aussi du comportement canin en règle générale.

Il faut donc un bon chien mais surtout un « excellent maître ». 😉

Quelle est ta vision de la médiation animale aujourd’hui? Quel avenir?

Je reste toujours aussi étonné de voir combien la présence d’un animal permet la communication. Je découvre la médiation animale avec les enfants mais mon expérience de propriétaire de chiens m’a aussi souvent démontré à quel point l’animal permet d’entrer en contact avec les autres.

Je pense que la médiation animale a un bel avenir car de nos jours les animaux ( en particulier les chiens) ont troqué la place « d’objet d’utilité » pour devenir un compagnon à part entière et ceci est dû ( selon moi ) aux bienfaits de leur présence.

Avec quel chien de BD, de dessins animés, de romans… aurais-tu aimé travailler?

Ah! question intéressante… Milou est, je pense, le chien parfait. Il est fidèle, intelligent, drôle et fiable. Il reste aussi chien ( enfin dans certains albums) ce qui est très important.

Merci Vincent!!!

Comme vous l’avez constaté chez Résilienfance, on privilégie le travail en binôme pluridisciplinaire; les compétences de chacun sont complémentaires: les rôles sont déterminés au préalable (référent et intervenant)… Cela rassure nos différents partenaires (institutions ou collectivités)…

En médiation animale, on s’interroge souvent sur le profil du chien, il y a parfois des petites divergences entre porteurs de projets… Chipsy la chienne de Vincent vient de la SPA et est parfaitement apte pour ce travail.  Rappellons que Vincent est  un professionnel dans ce domaine, il est donc compétent pour évaluer cette aptitude…

Pour ceux qui résident en Gironde, je vous rappelle que Vincent propose de nombreux services en tant qu’éducateur canin. Alors si vous avez des petits soucis avec votre fidèle compagnon, n’hésitez pas à le contacter!

Pour en savoir plus sur:

Vincent et Wha-Wha Cool

Le Collectif des Educateurs Canins Professionnels

Sandie

9 Responses to “A la rencontre de Vincent ESDOLUC… éducateur canin et acteur en AAA”

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    annick
    mars 10th, 2009 at 19:17

    Ce petit commentaire pour rebondir sur la situation de binôme , que j’apprécie particulièrement . C’est d’un grand confort pour le  »soignant-thérapeute » que de pouvoir s’appuyer sur cette compétence animale, (même si pour mon cas je pense posséder quelques compétences asines) mais dans la situation d’accueil, en effet, cela permet une plus grande disponibilité du regard, de l’écoute de la relation sujet-animal .
    Cependant le Hic du binôme est une fois de plus l’aspect financier ! Certes c’est une question que j’évince pour ma part en ayant un statut de bénévole et en allant à la chasse aux subventions pour notre asso, pour réduire le cout de revient , mais s’il fallait facturer le coût d’une pluridisciplinarité en médiation-animale … Y aurait-il encore des bénéficiaires ?
    Ceci dit pourrait-on avoir, un de ces jours, plus d’infos sur le travail que tu proposes aux enfants polyhandicapés? C’est aussi une situation de handicap qui m’intéresse beaucoup .

    annick , qui trouve toujours autant de plaisir à lire ce blog !

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    Sandie
    mars 16th, 2009 at 20:20

    Je suis tout à fait d’accord avec toi Annick. La pluridisciplinarité a un coût et cela peut-être un réel problème!
    Pour les ateliers avec les équidés, nous sommes deux psy (une qui possède un BE d’équitation et moi-même cavalière et en cours de formation de thérapeute avec le cheval).
    Au total, nous menons une dizaine d’ateliers ainsi.
    Mais aurons-nous toujours les financements pour fonctionner de cette façon?
    Nous y travaillons activement en cherchant de notre côté des co-financements et en démontrant l’intérêt d’un tel binôme!
    Concernant notre travail auprès des enfants souffrant de polyhandicaps, j’y consacrerai un billet mais je n’ai pas encore suffisamment de recul.
    A bientôt et merci de tes commentaires qui encouragent l’équipe.

    avatar
    BALESTRO
    février 20th, 2010 at 18:05

    Bonjour à tous les passionnés de médiation animale, d’humanité et d’humilité. Je vis aux côtés de jeunes en difficultés toute l’année à Villard de Lans dans un lieu de vie et d’accueil, je mets mes trois huskies au service de la médiation animale, les jeunes leur font des câlins, nous faisons des sorties raquettes, traineaux et j’en passe. Nous accueillons des stagiaires en zoothérapie. Je voulais juste dire une chose aux commentaires précédents: quand on aime on ne compte pas…soit on a une passion que l’on désire transmettre dans la notion d’aide soit on fait autre chose mais lorsque l’on commence à parler en termes de billets, d’heures rémunérées…la passion ne débordant plus bénévolement alors ce n’en est pas une…

    Karine de l’Association  » le grain de blé » à Villard de Lans dans le Vercors (Isère)

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    Sandie
    mars 1st, 2010 at 17:15

    Bonjour Karine et merci de votre commentaire.

    « Quand on aime on ne compte pas » oui c’est vrai mais qui a dit que la médiation animale devait essentiellement être menée par des bénévoles????
    Pour ma part, je suis psychologue et j’utilise l’animal médiateur dans ma pratique: c’est mon activité principale et il faudrait que je sois bénévole??? Soyons réalistes, il faut bien vivre aussi. Mon métier n’est pas ma passion!? J’aime ce que je fais (et c’est donc un réel plaisir de le faire) mais ce n’est pas ma passion!
    En tant que fondatrice de l’association Résilienfance et à l’initiative de ce blog, je donne beaucoup de temps déjà! Et je peux vous assurer que ça déborde déjà largement de mes heures rémunérées!
    Mais peut-être parlez-vous du don de soi, alors là c’est encore autre chose.

    Là encore, je me rends compte que nous n’avons pas tous la même vision de la médiation animale!
    Au plaisir de vous lire
    Sandie

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    BALESTRO
    mars 18th, 2010 at 0:01

    Bonjour Sandie,

    nous nous sommes certainement mal comprises. Même si Mère THERESA et L’ABBE PIERRE illustrant (d’après moi) le vrai « don de soi » comptent parmi les gens rares. Il est évident que l’on ne peut aujourd’hui travailler pour la gloire uniquement. Cependant, je voulais simplement souligner que toute passion « déborde » souvent par essence et qu’il me semble difficile de chercher à faire rentrer la médiation animale s’inscrivant dans une démarche d’aide et d’accompagnement dans un cadre horaire strict. Je suis tellement passionnée par les huskies et notamment la relation de complicité que j’entretiens avec eux que je la transmets de jour en jour aux jeunes qui m’entourent. Les moments magiques avec les huskies se multiplient dans notre quotidien de « lieu où l’on vit » sans contrainte horaire puisque vivre c’est pour moi prendre le temps, ce qui nous donne la possibilité d’en profiter plus longuement, de prolonger ses instants extraordinaires de médiation animale en créant chaque jour des supports divers et variés favorisant les interactions bénafiques, harmonieuses et fluides entre les deux mondes.

    Merci pour votre réponse intéressante et enrichissante.

    Au plaisir également.

    Karine

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    Sandie
    mars 21st, 2010 at 0:25

    Bonsoir Karine,

    Merci de vos précisions. Je pense que nous nous sommes mal comprises car notre pratique en médiation animale doit être différente.
    Nous avons tous des pratiques différentes en fonction de nos modalités d’intervention et en fonction de nos formations de base. C’est d’ailleurs ce qui fait, notamment, la richesse des AAA.
    Résilienfance n’a pas de lieu d’accueil ou de lieu de vie et nous nous déplaçons au gré des projets: en centre équestre où les enfants nous rejoignent ou directement au sein des structures bénéficiaires pour les ateliers chien. Nous sommes donc dans l’obligation de respecter les horaires prévus (contraintes institutionnelles) et il nous est souvent difficile de déborder… Nous travaillons avec différents partenaires et nous nous devons de respecter l’emploi du temps de chacun.
    D’autre part, nos activités sont principalement à vocation thérapeutique. Or à mon sens, en tant que thérapeute, un début et une fin de mise en relation enfant-animal doivent être posés au préalable et chaque acteur doit en avoir connaissance. L’horaire, la durée participent à la mise en place d’un cadre contenant, sécurisant pour les bénéficiaires des ateliers… Cela fait partie de l’essence même du cadre thérapeutique. Cela nous permet de travailler sur les limites, la séparation, les repéres temporels…
    Mais je vous rassure, notre activité ne se caractérise pas pour autant par « le faire ». Au contaire, nous sommes plutôt dans « le laisser vivre et être ».
    Et nous ne mettons jamais fin à une séance de manière brutale d’autant plus si nous observons qu’un élément important est en train de se jouer…
    Voilà j’espère que ces quelques éléments vous auront permis de mieux appréhender notre travail.
    A bientôt. Sandie.

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    BALESTRO
    mars 21st, 2010 at 15:46

    Bonjour Sandie,

    une médiation animale thérapeutique « itinérante » au gré des projets, cela a tout son charme!! J’avais déjà entendu parlé de votre association persuadée que la résilience existe aussi chez l’animal reccueilli. Effectivement, dans le contexte de notre association villardienne « le grain de blé », nous avons la chance de pouvoir travailler l’ancrage et dans la durée plus facilement au sein de notre lieu fixe. Les repères spatio-temporels sont donc déjà posés depuis longtemps. Les interactions entre les chiens et les jeunes en mal de vivre que nous accueillons vont au delà d’une relation. Il s’agit de vibrations et de circulations d’émotions, d’énergie entre chaque être. Nous travaillons donc différemment et c’est que qui fait toute la richesse de la médiation, de ses pratiques et méthodes dans le respect des uns et des autres. Chez nous, les limites sont instinctivement posées par l’animal et intuitivement demandées par le jeune et c’est justement à nous de respecter ces limites et capacités de chacun en sachant les identifier, les lire, les décrypter et d’arrêter les interactions au bon moment afin d’entretenir d’une part le « will to go » (langage de musher) d’autre part la fluidité et l’harmonie des relations. Cependant, il est bon d’après moi de veiller à ressourcer le chien médiateur (sorte de shiatsu canin), de lui redonner de l’énergie « revitalisante » car les animaux sont des éponges et leur permettre d’évacuer le mal être de ces enfants en souffrance reste vital et va de paire avec leur équilibre et destinée thérapeutique (balades fréquentes et régulières dans la forêt au bord des ruisseaux, traineau, cani-raquettes ou randos, jeux privilégiés avec le maître, alimentation équilibrée, coins calmes et j’en passe..). Je pense en vous ayant lu et répondu que sur le fond nous avons la même façon de voir les choses, la forme, les conditions, le public, la formation et le contexte changent, voilà tout.

    Au plaisir d’un prochain échange.

    Karine

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    Sandie
    avril 8th, 2010 at 14:36

    J’en suis persuadée Karine! Bonne continuation et au plaisir de vous lire!

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    caruso
    juillet 26th, 2010 at 17:09

    bonjour vincent – je ne sais pas si c’est toi qui travaillait à la SPA DE GENEVILLIERS ,,,,,???? si oui, je suis ta cousine de romans – je suis également Présidente du chenil public le refuge des berauds – dommage que tu sois si loin – si c’est toi je t’embrasse – à bientot de te lire – françoise

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La Médiation Animale ? Telle est la question pour un grand nombre de personnes … Le but de cette pratique, en quelques mots, est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal. Elle est donc associée à une intentionnalité ... Lire la suite

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