Pour cette semaine, le retour d’Annick sur le blog qui dédicace son billet à Marie (notre parisienne), elle se reconnaîtra… Bon week-end… pluvieux! Sandie.
Un travail de « contenance » …pour aller plus loin dans l’entre -deux.
© Photo Ânikounâ
Rassuré par la première approche dans la cabane; lui d’un côté, et l’âne de l’autre de la barrière, Antoine est conduit à l’extérieur par Jeanny.
La sucette à la bouche, connue, rassurante, les bras de l’accompagnante suffisamment porteurs et contenants vont permettre à l’enfant d’oser aller plus loin dans l’expérience d’éprouvés corporels. Cette bulle de sécurité primordiale, indispensable, inlassablement demandée, co-construite et finalement opérante, permet la mise en situation sur le dos de l’âne de cet enfant aux handicaps multiples ( sensoriel, moteur et psychique), souvent très agité aux prises d’angoisses de séparation exprimées violemment par des cris, des pleurs et des agrippements à l’adulte le plus proche ou à un objet sensoriel.
Dans cet ajustement, l’adulte là, soutient l’expérience, la verbalise, reconnait et partage l’émotion. Celle -ci est ainsi intégrée par l’enfant, reliée à cette expérience sensorielle et motrice, et inscrite dans sa corporalité, comme une trace mnésique qui va venir enrichir et nourrir sa vie psychique. Il y a là un double ancrage: un vécu corporel et une rencontre avec l’adulte (fonction d’étayage).
Notre intention de travail se situe dans ce champ de l’intersubjectivité ; ressentir, éprouver, vivre, intégrer que soi et l’autre font deux, qu’entre soi et l’autre il y a cet espace intersubjectif… qui aujourd’hui est comblé par l’agrippement (premier lien) mais qui peu à peu, s’il devient supportable et moins angoissant, donnera accès à la subjectivation (le je) : se sentir exister, se sentir sujet… et permettra l’accès au langage.
La question est de savoir Comment s’écarter, se séparer sans s’arracher !
avril 21st, 2012 at 11:36
Marie s’est reconnue…. merci Annick
mai 10th, 2012 at 20:47
Nous attendons avec impatience ton 1er billet !
Vas-y prolonge et commente comme tu sais si bien le faire !