Sandie Bélair novembre - 6 - 2008
avatar

En ce milieu de semaine, un billet des plus sérieux… Nous vous avions promis de vous tenir informés des dernières recherches relatives à nos pratiques et aux interactions homme-animal.

J’ai donc demandé à Jérôme Michalon de nous faire partager son travail de doctorant. Il s’est très gentiment prêté au jeu de l’interview. Sa recherche est très intéressante. N’hésitez pas à faire des commentaires et à poser des questions, je suis sûre que Jérôme y répondra avec plaisir!

Pouvez-vous vous présenter SVP?
Je m’appelle Jérôme Michalon, j’ai 28 ans, et je poursuis un doctorat en sociologie et anthropologie politique au laboratoire MODYS (Mondes et Dynamiques des Sociétés – UMR CNRS – 5264), sous la tutelle de l’Université Jean Monnet de Saint Etienne et l’Université Lumière Lyon 2. Je suis dirigé par André Micoud, sociologue spécialiste des questions environnementales, qui a notamment travaillé sur les relations humains/animaux. Je travaille et habite à Saint Etienne.

Vous préparez une thèse sur la médiation animale, pouvez-vous nous en dire plus et décrire votre projet de recherche?
Cette thèse ne porte pas uniquement sur la médiation animale, mais plus largement sur l’intervention de l’animal dans des situations de souffrance humaine.
J’insiste sur cette distinction car les nombreuses et changeantes dénominations de la pratique (Zoothérapie, Thérapie Assistée par l’Animal, Activités Associant l’Animal, Médiation animale etc…) font partie intégrante de mon objet de recherche. En effet, mon travail porte sur l’émergence, en Europe et en Amérique du Nord, de ces pratiques incluant l’animal dans des dispositifs de soin. L’objectif est de documenter la façon dont certaines personnes (scientifiques, médecins, infirmières, vétérinaires, dresseurs, éleveurs, travailleurs sociaux…) ont perçu que le contact avec l’animal pouvait apporter des réponses inédites à de nombreux maux psychologiques et/ou physiologiques. Il s’agit également de voir comment ces personnes se sont mobilisées, regroupées, disputées (parfois) pour défendre et formaliser à la fois la pratique mais aussi la manière de la nommer (ce qui est loin d’être anecdotique).

Outre cette approche socio-historique, je cherche à rendre compte de la mise en acte de ces pratiques à travers la description ethnographique d’une association d’équithérapie. Il est question de voir comment les savoirs sur les animaux et sur les pathologies sont mobilisés par les « thérapeutes » en situation.

Pourquoi avoir choisi ce thème?
Après avoir travaillé sur les parcs zoologiques et sur la S.P.A., il me semblait qu’il y avait un réel besoin de produire une description des nouvelles relations que les humains entretiennent avec leurs animaux (domestiques en particulier). Il est clair qu’il existe une vraie « question animale » dans nos sociétés : que ce soit au niveau économique (le marché de l’animal de compagnie est de plus en plus important – sans parler de celui de l’animal de consommation), au niveau éthique (les débats autour de l’expérimentation animale, de la corrida, le nombre toujours croissants de végétariens et végétaliens), ou au niveau politique (la promotion des « droits des animaux », les nouvelles législations concernant le bien être animal dans les pratiques d’élevage), les relations à l’animal évoluent de manière notable depuis une quarantaine d’années. Quand je parle de « relation » c’est pour signifier que ce n’est pas uniquement le regard humain qui change sur des animaux qui, eux, seraient toujours les mêmes, comme « immuables. » Les animaux évoluent également, développent des compétences qu’on ne leur connaissait pas quelques années plus tôt (voir les travaux de Vinciane Despret).

Le phénomène « animal thérapeute » et/ou « animal d’assistance » me semblait assez exemplaire de comment on crée une nouvelle place à l’animal. C’est un sujet stimulant car il permet de traiter plusieurs aspects de le relation anthropozoologique : d’une part, il invite à documenter la place qu’avaient certains animaux jusque là, et les histoires qui les liaient à certaines catégories d’humains (par exemple, s’intéresser à l’équithérapie amène à s’intéresser à l’histoire et aux pratiques de l’équitation ; une véritable culture qui est bien différente de celle des possesseurs de chiens.) D’autre part, il est intéressant de pouvoir observer un mouvement plus global qui passe outre ces histoires et ces relations variées, qui les englobe, dans le but de promouvoir une image valorisante de l’animal dans nos sociétés.

Comment procédez-vous et quelle est votre démarche? Pas trop difficile?
Jusque là, j’ai utilisé deux niveaux de recherche.

Le premier niveau est un travail bibliographique assez conséquent qui est le fruit d’une commande de la Fondation Adrienne & Pierre Sommer. Il s’agit d’un inventaire des connaissances disponibles en langues française et anglaise sur les interactions entre humains et animaux à but thérapeutique et/ou éducatif. Ce travail a été l’occasion de faire une recension (la plus exhaustive possible) de tout ce qui avait été publié sur le sujet et de proposer un panorama historique et analytique de comment la recherche s’est saisi de celui-ci. Ce travail est achevé et la Fondation Sommer devrait le rendre accessible au grand public très prochainement.

Le second niveau mobilisé est plus socio-ethnographique, avec les méthodes « classiques » de recueil de données dans ces disciplines : l’observation et l’entretien. Pour prendre l’exemple de l’association d’équithérapie qui m’a accueillie, mon travail consistait à observer les espaces et les dispositifs thérapeutiques (décrire l’organisation spatiale et symbolique du centre équestre qui héberge l’association, mais aussi l’organisation théorique de la prise en charge des patients) mais aussi le déroulement quotidien et concret des séances, les interactions, les comportements verbaux et physiques, des patients, des thérapeutes, des animaux. Il est vrai que c’est un matériau très riche : il se passe beaucoup de choses pendant les séances. C’est pourquoi je pratique également des entretiens avec les thérapeutes qui peuvent me donner leur propre lecture de ce qui s’est passé, et m’éclairer grâce à la connaissance des animaux avec lesquels elles (je n’ai rencontré que des femmes) travaillent, et des patients qu’elles reçoivent. Ce travail de « relecture » de scènes que j’ai pu observer est aussi un matériau à part entière : c’est l’occasion pour moi de repérer dans les discours à qui et/ou à quoi est imputée l’effet thérapeutique (à l’animal, à la pratique, à l’encadrement, au patient lui-même…).

Au rayon des difficultés, on peut citer surtout le fait que l’animal thérapeute soit un sujet balisé et porté par des personnes ayant des formations plutôt psy (psychologie clinique, psychomotricité, psychiatrie, neuropsychiatrie…) et qui ont parfois du mal à percevoir ce qu’un sociologue (et qui plus est, un sociologue utilisant des méthodes ethnographiques) pourrait voir de plus qu’elles. C’est très légitime et, au final, ce n’est pas une difficulté mais plutôt une ressource pour moi qui m’intéresse à la sociologie des sciences. Et, je n’ai vraiment pas à me plaindre puisque toutes les personnes que j’ai rencontrées jusqu’à maintenant ont été d’une extrême bienveillance à mon égard.

Pouvez-vous nous faire part brièvement de vos premiers résultats?
Brièvement ça va être dur ! 😉

Je vais quand même évoquer la tension qui me semble fondamentale pour comprendre le milieu de l’animal thérapeute. Cette tension est multiforme, se nomme de différentes manières, mais au final il me semble que c’est toujours la même.

Lors de mes premières lectures, je m’étais rendu compte que les pratiques thérapeutiques incluant l’animal produisait des résultats positifs sans que l’on ne sache vraiment expliquer – tout au moins se mettre d’accord sur – les mécanismes par lesquels ces résultats advenaient. En même temps, il y avait un réel besoin de la part des praticiens de prouver et d’expliquer l’existence de ces résultats. Donc on rejetait les résultats positifs jusque là constatés en les classant sous la rubrique « anecdotes », du côté du non scientifique, et on appelait à la production d’études scientifiques qui auraient pu attester si « oui ou non, ça marche ». Je trouvais cette entrée intéressante : comment un milieu avec un besoin de science si fort peut s’accommoder de cette incertitude ? C’est donc avec cette question que je me suis plongé à la fois dans le travail bibliographique et dans le travail ethnographique.

J’ai été frappé de découvrir que cette tension était présente dès les premiers travaux sur les interactions entre humains et animaux à but thérapeutique et qu’elle était encore d’actualité presque 50 ans plus tard. En lisant des dizaines d’articles, parmi ceux qui ont le plus « fait école », je me suis rendu compte que ceux qui rapportaient des résultats positifs ne s’étaient pas donnés pour but de trancher la question du « ça marche ou pas » mais plutôt d’expliquer comment pour eux ça avait marché. On parle de résultats très contextualisés qui, même s’ils ne sont pas « anecdotiques », ne permettent pas la généralisation des savoirs, et par conséquent, la généralisation de la pratique. De nombreuses études s’attachent en effet à démontrer que les résultats positifs n’ont pas été produits dans des conditions suffisamment scientifiques : elles démontent les protocoles, reviennent sur l’analyse des données etc…S’engage alors toute une série de travaux expérimentaux, décontextualisés (physiquement – ils se déroulent en laboratoire – ou méthodologiquement par des protocoles très « distants ») qui donnent des résultats moins unanimes, sans pour autant trancher la question. Le point commun de ces approches étant la volonté de se démarquer des études contextualisées. La première façon de le faire a été d’évacuer de manière aussi directe qu’implicite la donnée « envie. » En effet, dans les premiers articles, comme dans les récits « anecdotiques », on ne peut que noter l’enthousiasme à la fois des praticiens, des patients et des animaux : il y a une « envie » partagée que cette rencontre se passe bien et qu’elle produise des effets positifs. Et on note qu’en général c’est le cas.

Du coup, il a été assez étonnant pour moi de constater que cette variable n’ait été que très peu prise au sérieux par la grande majorité des études que j’ai consultées. Je suis faussement naïf bien sûr en disant ça : ce serait méconnaître la place réservée aux affects dans les sciences expérimentales.

Les travaux de Véronique Servais sont assez exemplaires de ce que produisent certains protocoles quand on cherche à les vider de tout affect. Cette chercheuse belge a expliqué dans plusieurs articles sa participation à un programme de recherche visant à prouver ou à infirmer la nature thérapeutique de la relation entre les enfants autistes et les dauphins. La première phase du programme, qui avait donné des résultats très positifs (les enfants faisaient d’énormes progrès cognitifs au contact des dauphins), avait posé des questions à l’équipe : est-ce que les chercheurs n’ont pas influencé ces résultats en projetant leur propre enthousiasme pour cette relation qu’on dit « magique » entre autistes et dauphins? Ainsi, une deuxième expérimentation a été mise en place, en veillant à gommer tout ce qui aurait pu être interprété comme des signes d’enthousiasme ou d’encouragement aux enfants pour qu’ils aillent vers les dauphins. Les résultats ont été bien évidemment très mauvais : les enfants n’avaient fait aucun progrès.
Tout ceci questionne grandement : est ce la bonne manière de prouver ou d’infirmer les bénéfices de l’animal sur la santé humaine ? Est-il même possible de le faire ? Est-il souhaitable de le faire ?
Ce sont précisément ces questionnements, et les réponses qui y sont apportées, qui m’intéressent, car ils permettent de mettre à jour les positions de chacun, de clarifier les aspirations, les rapports aux animaux, les héritages disciplinaires etc…par exemple, pour quelqu’un qui est issu de la psychothérapie, plutôt habitué à un travail par cas, l’utilisation de l’animal ne sera nécessairement jamais systématisée, ni même systématisable. Alors que pour une personne issue du milieu médical ou vétérinaire, il y aura une nécessité de passer par des évaluations de la pratique sur des échelles plus grandes, pour asseoir sa légitimité.

Pour reprendre la terminologie de Luc Boltanski et Laurent Thévenot, la « grandeur » d’une pratique de soin ne se situe pas au même endroit pour tout le monde : pour certains, l’utilisation de l’animal a de la valeur à partir du moment où elle est bénéfique à au moins une personne ; alors que pour d’autres, tant qu’elle n’est pas instituée, standardisée, et légitimée, elle perd toute valeur et est renvoyée à l’anecdotique.

Qu’attendez-vous d’une telle recherche?

J’attends qu’elle intéresse aussi bien les personnes qui pratiquent et défendent l’utilisation de l’animal à but thérapeutique que les universitaires proches de mes univers disciplinaires. Rien de plus.

L’université a t-elle apprécié ce sujet?

Ce n’était pas évident, mais j’ai plutôt eu de la chance. J’ai été formé par des professeurs assez larges d’esprit, qui n’étaient pas dans une optique de nous enfermer dans un cadre de pensée, une méthodologie précise, ou des sujets prédéfinis. De plus, je suis suivi par André Micoud, qui comme je l’ai dit plus haut s’était déjà penché sur les relations homme/animal, et a été de grand conseil. De la même manière Florian Charvolin, qui est politiste dans le même laboratoire et qui travaille sur l’implication des amateurs dans les pratiques scientifiques (dans les sciences naturelles notamment), m’apporte un solide ancrage théorique.
Quand je dis que j’ai eu de la chance c’est que je pense que cela ne se passe comme cela partout. En effet, faire de la sociologie des relations anthropozoologiques c’est encore une démarche marginale, qui a parfois du mal à être prise au sérieux. Mon sujet a parfois été accueilli avec incompréhension ou avec un sourire. L’explication est que ce type de sujet remet en question des démarcations disciplinaires : le fait qu’il existe des « sciences sociales » et des « sciences naturelles », qui ne mettent pas les humains et les animaux sur le même plan, qui ne mobilisent pas les mêmes outils, les mêmes mots, pour décrire les uns et les autres, cela rend compliquée la tâche consistant à documenter honnêtement les pratiques de personnes qui peuvent mettre humains et animaux sur le même plan, en parlent avec les mêmes mots etc…Quand je dis « honnêtement », cela veut dire sans se placer en position de surplomb scientifique vis-à-vis des personnes étudiées.

Au jour d’aujourd’hui, quelle est votre vision de notre pratique en médiation animale? Et quel avenir?
Comme je l’ai dit au début, le terme « médiation animale » est un terme parmi d’autres. Il est d’apparition récente et marque une volonté de se rapprocher d’autres types de thérapies par médiation (artistiques et corporelles notamment). Je ne vois pas trop ce que vous voulez dire par « vision de la pratique », alors je vais me contenter de parler de l’avenir, en indiquant qu’à mon sens cette stratégie d’agrégation, de fédération des thérapies par médiation, s’avérera sans doute assez payante sur le plan de la reconnaissance institutionnelle de la pratique, et assurera une place plus pérenne à l’utilisation de l’animal dans certaines pratiques de soin.

Pour autant, on peut craindre que le fait de définir l’animal comme un médiateur -voire un média-, et de le placer au même niveau que des pratiques artistiques, ne suscite une réticence de la part des « amis des animaux » qui pourraient y voir un déni de reconnaissance de la place que l’animal, en tant qu’être doué d’intentionnalité, occupe dans la pratique. « L’animal outil » pourrait être un objet de discorde entre ceux qui placent l’idée que l’animal est bon en lui-même au dessus de tout, et ceux qui tentent de mettre un peu de distance et d’ordre dans leurs pratiques. Le risque avec l’utilisation du terme de médiation est, à mon sens, de se couper des premiers.

Comment expliquez-vous cet engouement?
L’engouement pour l’inclusion de l’animal dans les pratiques de soin et d’assistance ne peut pas être déconnecté de l’émergence d’un climat de bienveillance envers les animaux, et plus largement envers « l’environnement ». La diffusion des idées écologistes, la prise de conscience que d’autres êtres peuplent le monde et que le sort de l’humain dépend aussi de celui de ces êtres, a forcément une influence sur la création de pratiques comme celle-ci, qui tendent à placer certains humains et certains animaux dans des situations d’interaction -voire de dépendance – assez intenses. C’est vraiment prendre acte du poids de « l’environnement » sur la destiné humaine que d’instituer des pratiques dans lesquelles le bien être humain est conditionné à une présence animale. Le symbole est fort je trouve.

C’est sans doute la raison pour laquelle ces pratiques sont très médiatisées : elles ont une force d’évocation assez évidente. Les images des enfants autistes se mettant inexplicablement à « communiquer » en présence d’un dauphin, sont la parfaite illustration d’une sorte de symbiose entre humain et animal, un lien « naturel que la vie moderne aurait fait disparaître ». Il y a aussi l’attrait du mystère : ces effets bénéfiques constatés, médiatisés, mais non expliqués intriguent forcément. D’autant plus quand l’animal est utilisé pour des pathologies comme l’autisme qui sont encore elles aussi assez mystérieuses. Le fait aussi que certaines pratiques mettent en présence des êtres dont on a parfois du mal à comprendre l’univers mental doit exercer une certaine fascination. En somme, le mystère qui entoure à la fois les êtres en présence, et ce que produit leur rencontre explique en grande partie cet engouement.

L’animal a t-il une place importante dans votre vie? Pourquoi?
Intellectuellement, il a une place énorme ! Cela fait plus de 6 ans que je travaille dessus ; sans compter qu’auparavant j’étais déjà fortement intéressé par la question des droits des animaux (et la philosophie qui la soutenait). Pour cette raison, j’ai été végétarien pendant 10 ans. De plus, j’ai été élevé entouré de plusieurs chiens et de quelques chats avec lesquels j’ai eu d’assez bons rapports. Ils ont marqué ma vie c’est certain. C’est grâce à eux que je peux dire que « j’aime les animaux » avec toutes les réserves qu’il faut mettre derrière cette expression – je ne connais pas tous les animaux personnellement et, comme beaucoup de personnes, j’ai plus d’affinités avec les bêtes à poil qu’avec les serpents.

Accepterez-vous de nous faire part de vos conclusions?
Sans problème. Merci pour cette interview

Merci à Jérôme pour avoir pris le temps de nous parler de son travail! Pour ma part, je trouve très enrichissant que des sociologues viennent nous éclairer sur ce type de pratique.

Pour conclure, je souhaiterais faire une petite remarque. A mon sens, pour évaluer les effets bénéfiques de la présence  animale dans un cadre de thérapie, il faudrait déjà se mettre d’accord sur ce qu’on attend par thérapeutique et par thérapie. Qu’est-ce qui différencie la relation d’aide classique de la thérapie? Il s’agit là tout d’abord  de se questionner sur ce que l’on fait et sur notre place: c’est à dire la posture professionnelle. L’animal n’est certainement pas le thérapeute et c’est ce qui fait toute sa richesse… Mais ce thème fera l’objet d’un autre billet.

Ensuite, il ne faut pas oublier que chaque thérapeute a sa grille de lecture en fonction des courants et des écoles…

Bravo à Jérôme pour ce travail et bon courage pour la suite! En attendant, les conclusions…

Pour en savoir plus:

Un lien vers le labo de Jérôme: www.modys.fr

La note de synthèse de Jérôme pour la fondation sommer : « Points de vue sur la recherche autour des Interactions avec l’Animal à but Thérapeutique et/ou Educatif »

Quelques ouvrages:

Arkow, P. (2004). Animal-Assisted Therapy and Activities : A Study, Resource Guide and Bibliography for the Use of Companion Animals in Selected Therapies.

Beck, A. M. and A. H. Katcher (1983). Between Pets and People. Springfield, IL.

Beck, A. M. and A. H. Katcher (2003). « Future directions in human-animal bond research. » American Behavioral Scientist 47(1): 79-93.

Boltanski, L. and L. Thévenot (1991). De la justification. Les économies de la grandeur. Paris, Gallimard.

Brickel, C. M. (1986). « Pet-facilitated therapies: A review of the literature and clinical implementation considerations. » Clinical Gerontologist 5(3-4): 309-332.

Corson, S. A., E. O. Corson, P. H. Gwynne and L. E. Arnold (1975). Pet-facilitated psychotherapy in a hospital setting. Current Psychiatric Therapies. J. H. Masserman. New York, Grune and Stratton: 277-286.

Despret, V. (2002). Quand le loup habitera avec l’agneau. Paris, Le Seuil / Les Empécheurs de penser en rond.

Despret, V. and J. Porcher (2007). Être bête. Arles, Actes Sud.

Fine, A. H., Ed. (2000). Handbook on Animal-Assisted Therapy: theoretical foundations and guidelines for practice. San Diego, Academic Press.

Franklin, A., M. Emmison, D. Haraway and M. Travers (2007). « Investigating the therapeutic benefits of companion animals: Problems and challenges. » Qualitative sociology review III Animals & people(1 Special issue – People and Animals. On the problem of intersubjectivity in interactions of humans and animals): Pp 42-58.

Friedmann, E., A. H. Katcher, J. J. Lynch and S. A. Thomas (1980). « Animal Companions and one-year survival of patients after discharge from a coronary care unit. » Public Health Reports 95(4): 307-312.

Katcher, A. H. and A. M. Beck (1983). New perspectives on our lives with companion animals. Philadelphia.

Lestel, D. (2004). L’animal singulier. Paris, Seuil.

Levinson, B. M. (1962). « The dog as « co-therapist. »  » Mental Hygiene 46: 59-65.

Servais, V. (1999). « Enquête sur le « pouvoir thérapeutique » des dauphins. Ethnographie d’une recherche. » Gradhiva(25): 93-105.

Sandie

4 Responses to “Recherche sur les interactions entre les hommes et les animaux à des fins thérapeutiques et/ou éducatives”

    avatar
    natacha
    novembre 10th, 2008 at 15:05

    Suite à la lecture de cet article trés interessant et enrichissant je souhaitais réagir particuliérement à propos de la question suivante : L’université a t-elle apprécié ce sujet?
    Je suis en effet actuellement étudiante en master 1 de psychologie clinique et pathologique ainsi que stagiaire psychologue depuis deux ans au sein de l’association Résilienfance et rédige un mémoire particuliérement sur l’impact des ateliers à médiation animale associant le chien sur la structuration des compétences socles des enfants déficients mentaux insécures.
    Ce type de sujet m’a alors posé certains soucis vis à vis des critéres universitaires demandés, en effet en tant qu’étudiant on nous demande une certaine originalité dans notre travail, d’apporter quelque chose de nouveau dans la pratique de la psychologie clinique tout en gardant un cadre scientifique rigoureux. C’est ce cadre scientifique qu’il m’a été trés difficile à mettre en place cela a été également trés frustrant car il ne me permettait pas de traduire la richesse des interactions entre l’enfant, l’animal et le thérapeute que je pouvais observer lors des ateliers.
    Il est important donc, au niveau universitaire de faire entendre cette pratique et de travailler à sa légitimité et à sa crédibilité en proposant des travaux de recherche précis même si l’on travaille ici entiérement sur du vivant et que rien ne peut se figer et qu’il est donc extrêmement difficile de mettre des croix dans des cases lors d’une évaluation.

    avatar
    Elodie
    novembre 11th, 2008 at 15:36

    Bonjour,
    Je suis étudiante en master 1 de psychologie à l’université Bordeaux 2 et je souhaite faire mon mémoire sur l’équithérapie et ses effets sur les troubles du comportement. J’ai trouvé cet interview très intéressante et j’aurais souhaité avoir plus d’informations sur ces travaux : la méthodologie, le point sur les recherches sur l’équithérapie (ou juste des ouvrages ou articles incontournables). C’est un sujet qui n’est pas facile à aborder et il est difficile de trouver des recherches valides et précises, un peu d’aide ne serait pas de refus !

    avatar
    natacha
    novembre 11th, 2008 at 17:55

    Le lien vers la note de synthése est vraiment trés interessant pour pouvoir se faire une idée de l’étendu des travaux effectués.
    Dans un premier temps, il faut que tu établisses ton constat clinique, ce que tu as pu observer sur le terrain concernant les interactions entre le cheval et une population présentant des troubles du comportement. C’est à partir de ce constat clinique « naïf » que tu pourras orienter plus précisemment tes recherches et ainsi faire une revue de la littérature en faisant le tri entre ce qui se rapporte à ce constat clinique et à ta question de départ et ce qui ne t’intéresse pas.
    Il est vrai que les recherches sur ce type de thérapies sont nombreuses mais malheureusement pour certaines peu précises.
    Pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à faire le tri et à garder seulement l’essentiel car tout me paraissait interessant à mettre en avant. Et il est difficile avec un tel sujet de coller parfaitement aux critéres universitaires qui nous sont demandés en Master 1, cela dit, il ne faut pas se décourager surtout lorsque l’on voit l’évolution positive que certains enfants peuvent présenter lors de leurs interactions avec un animal (qu’il soit chien ou cheval) et le psychologue. C’est pour ces raisons là que nous devons en tant qu’étudiant présenter un travail de recherche extrémement précis, la tâche en est d’autant plus dure mais la satisfaction d’autant plus grande 🙂
    Si tu le souhaites je suis également étudiante à Bordeaux 2, nous pourrions nous rencontrer pour en parler. A bientôt.
    Natacha.

    avatar
    Comment la relation à l’animal peut-elle devenir thérapeutique ? – Sandraetlechien
    janvier 22nd, 2016 at 17:13

    […] :  Michalon, J., L. Langlade, and C. Gauthier, Points de vue sur la recherche autour des Interactions avec […]

Leave a Reply

Recevez les articles par mail

A propos

La Médiation Animale ? Telle est la question pour un grand nombre de personnes … Le but de cette pratique, en quelques mots, est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal. Elle est donc associée à une intentionnalité ... Lire la suite

Sandie

Recherchez sur le blog

A découvrir

Bibliographie

Définition Médiation Animale