Laetitia Gianelli octobre - 25 - 2012
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Du répit, pour moi, actuellement en terme de rédaction de billets mais surtout du plaisir à découvrir et à vous faire découvrir ceux des autres rédacteurs de notre équipe! Ce nouvel article de Laetitia est d’une grande richesse et d’une grande générosité! Merci Laetitia!

Vous n’avez pas lu la première partie?? Alors je vous invite à le faire rapidement: un week-end de médiation asine # 1, avant de vous plonger dans cette rencontre avec les ânes et dans les nombreuses réflexions de Laetitia! Bonne lecture et bon week-end. Sandie Bélair

Un après-midi avec les ânes

Après un déjeuner animé de discussions autour des expériences de chacun, le groupe de 39 participants est scindé en deux et chaque demi-groupe est allé de son côté : l’un avec Xavier Séverin pour un après-midi théorique autour de la médiation, l’autre avec Isabelle Postec, Manée Séverin et Sandrine Willems pour quelques heures à la ferme de Keryannic. Je faisais partie de ce second groupe…

En arrivant sur le site, j’ai personnellement été « bluffée » comme on dit maintenant, et je pense ne pas avoir été la seule : nous nous sommes retrouvés dans un endroit très beau. Un corps de ferme, de la pierre brute, l’impression de quelque chose de fort, de solide, tout en étant accueillant… Une ferme de celles que l’on voit notamment en Bretagne, avec du caractère…

Le programme de l’après-midi était le suivant :

– la rencontre avec le troupeau, la prise de contact et l’amorçage d’un lien avec tel ou tel âne,

– le travail avec les ânes autour des 7 jeux de la méthode Parelli (présentée plus loin) permettant d’envisager un accordage avec l’animal,

– le retour au pré et l’échange entre nous sur ce qui s’est passé.

1- La rencontre avec le troupeau

En arrivant au pré, nous avons pu voir les 7 ânes du troupeau : Moutic, Crumble, Ai Kiko, Pépito, Quetsche, Tahaa et Kanaveden avec laquelle nous ne devions pas travailler car elle était malade.

Mais un troupeau d’ânes, comment ça fonctionne ?

Il me semble important ici d’introduire quelques éléments de la structure sociale des ânes. Venant du monde du cheval, lorsque j’ai fait la connaissance des ânes, je pouvais imaginer que ces deux animaux se ressemblaient… Ils sont en fait très différents notamment par leurs réactions instinctives et leur comportement comme nous l’explique Martine Jouclas dans son Petit Manuel de l’ânier. Elle décrit les ânes comme étant sédentaires et beaucoup plus territoriaux que les chevaux. De plus, elle insiste sur le fait que les troupeaux d’ânes, contrairement aux troupeaux de chevaux, ne présentent pas de hiérarchie. Il ne semble pas y avoir de « grand chef », mais plutôt plusieurs personnalités qui sortent du lot sans dominer les autres pour autant. Ce sont des individus qui, selon les circonstances « proposent » une idée qui va être adoptée par le groupe, en fonction de son intérêt et non de celui qui l’a proposée. Sans hiérarchie, les rapports dominants-dominés n’existent pas et les relations sociales sont donc plutôt égalitaires. L’âne n’est donc pas un animal qui va obéir à un chef, il a même « une forte propension à ignorer le concept d’autorité ». C’est pourquoi notamment, rappelle Martine Jouclas, « l’âne s’éduque alors que le cheval se dresse ».

 

© Photo Emilie

 

Je tiens à souligner ici que cette notion de « chef » dans les troupeaux de chevaux est à nuancer. Dans son article « Ethologie: méfiez-vous des contrefaçons… » de septembre 2003, Jean-Claude Barrey, éthologue, spécialiste des chevaux, explique que chez les chevaux, il n’y a pas de chef qui organiserait la vie des autres. Il s’agit en fait d’une hiérarchie de dominance, le dominant étant « celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation ». L’étalon du groupe est chargé de ramener les égarés dans un souci de sécurité et non parce qu’il serait le chef. Donc « dans le groupe, personne ne dirige personne » et « chacun garde son autonomie et son indépendance ». S’il n’y a pas de « chef » proprement dit, on peut cependant observer des rapports de dominance et de soumission. Par exemple, dans « Comportements et postures », Hélène Roche, éthologue, décrit différents types de relation dans un groupe de chevaux : les comportements de dominance qui ont pour fonction « de donner un accès prioritaire à une ressource limitée » ; les comportements de soumission peu évidents à observer, se manifestant par « des évitements entre individus » ; du leadership « où un individu est suivi par les autres dans un changement d’activité ou un déplacement », qui n’a rien à voir avec la dominance, tout membre du groupe pouvant être leader à un moment donné ; de la cohésion de groupe…

Quoi qu’il en soit, si l’on se recentre sur les ânes, pour Martine Jouclas, « l’âne est très attentif à l’homme », il « assimile les humains à ses congénères, les intègre dans son troupeau ». Dans L’animal à l’âme, Sandrine Willems écrit qu’ « un âne recherchera dans l’humain moins un guide qu’un COMPAGNON, qu’il suivra non parce que celui-ci en impose, mais parce qu’il lui est attaché ». Il me semble que ceci est à prendre en compte pour comprendre quel type de relation va pouvoir se nouer entre un être humain et un âne. Comme l’a écrit Nadège Champeau, éducatrice spécialisée, co-fondatrice de Médi’âne, « pour travailler avec un âne, il faut accepter de « relationner » avec lui, d’être à l’écoute de ses réactions, de l’inciter par la confiance et non par l’énervement et la violence » (source Médi’âne « Réflexions et articles »). Il me semble que le travail avec n’importe quel animal peut également être abordé de cette façon : nous travaillons avec un partenaire avant tout.

 

La rencontre, enfin !

Douze personnes du groupe ont pu aller à la rencontre des ânes, les autres étant observateurs de la situation.

Il s’avère que cette phase de rencontre a été un peu compliquée pour le groupe de personnes dont je faisais partie, pour différentes raisons que nous avons pu mettre à jour par la suite. Lorsque nous sommes entrés, les ânes ne sont pas venus vers nous, ce qu’ils font souvent pourtant, étant curieux de nature. Avec un peu de recul, nous avons vite compris pourquoi la rencontre a eu du mal à débuter : d’une part, nous sommes entrés à 15 dans leur espace, ce qui fait beaucoup de monde pour un troupeau de 7 ânes. Ensuite, étonnamment, nous avons amorcé une approche frontale, en ligne et debout face aux ânes… Cela ressemblait un peu à une scène précédant un « affrontement », chacun en face à face, se toisant. Réalisant cela, nous avons éclaté le groupe, chacun allant dans une direction différente, certains se sont accroupis. Mais il a encore fallu du temps pour que les ânes réagissent. Après de longues minutes, le troupeau a alors lui aussi « éclaté » et des contacts ont pu s’amorcer. Nous avons pris le temps de faire connaissance puis nous avons mis les licols aux ânes et sommes sortis de l’espace troupeau, en direction du champ de travail…

 

© Photo Emilie

2- Accordage avec l’âne : les jeux Parelli

Pat Parelli est un cavalier qui approfondit la relation homme-cheval depuis de nombreuses années. C’est certainement le plus connu en Europe, car il a mis au point une méthode très structurée de dressage des chevaux, le « Natural Horse-Man-Ship ». Sandrine Willems parle de cette méthode dans L’animal à l’âme. Elle explique que Pat Parelli « insiste sur le fait qu’un accordage à la fois physique, émotionnel et mental avec le cheval relie celui-ci à l’humain bien plus sûrement que n’importe quelle corde ».

Mais, qu’est-ce que l’ACCORDAGE ?

A mon sens, cette notion d’accordage avec un animal rappelle celle d’« accordage affectif » de Daniel Stern, psychologue, pédo-psychiatre et psychanalyste. Au cours des phases d’accordage affectif, à un affect d’un certain type, exprimé par le bébé, le parent répond par un affect équivalent. Blaise Pierrehumbert, psychologue et spécialiste de la théorie de l’attachement, précise que « ce sont des moments au cours desquels l’enfant est en phase avec le parent au niveau de l’humeur et des émotions. C’est une sorte de dialogue affectif, non verbal, qui s’installe » (article L’homme et l’animal, une histoire d’amour ? 2003). Cette notion d’accordage me fait également penser à celle de « dialogue tonico-émotionnel ». H. Wallon, psychologue et neuropsychiatre français et J. de Ajuriaguerra, neuropsychiatre et psychanalyste espagnol, ont développé ce concept. Selon eux, il s’agit d’un système d’interactions réciproques entre bébé et mère : de véritables adaptations toniques et posturales se mettent en place entre les deux partenaires et permettent une régulation émotionnelle. Hubert Montagner, directeur de recherche à l’INSERM de Bordeaux, psycho-physio-éthologue et spécialiste de la relation enfant-animal, explique dans « L’enfant et l’animal » que les animaux ont des « capacités d’ajustement émotionnel, affectif et rythmique, ou accordage », qu’ils peuvent « entrer dans un accordage affectif ». Ainsi, l’homme peut vivre « des interactions accordées avec l’animal ». Dans L’animal à l’âme, Sandrine Willems explique que lorsqu’un cheval est en champ détendu donc réceptif et disponible, un dialogue peut s’instaurer où « l’humain « écoute » le cheval pour en être écouté plutôt que de lui imposer sa volonté ». On peut ainsi obtenir un accordage corporel (« isopraxie ») mais également un accord affectif (« isoesthésie »). Jean-Claude Barrey développe cette théorie dans son ouvrage »Ethologie et écologie équines« .

Ainsi, il me semble que l’accordage est un ajustement entre l’homme et l’animal, une accommodation, une recherche d’harmonie entre des codes, des attitudes, des émotions, des rythmes.

Les 7 jeux Parelli

A la base de sa méthode, Parelli pose une série de 7 jeux, exercices structurés et progressifs utilisés dans le travail au sol, visant à nouer la relation entre l’humain et le cheval et à faire en sorte qu’ils soient « sur la même longueur d’onde ». Nous avons donc abordé ces jeux avec les ânes, notamment dans le but d’un accordage.

Premier jeu, le jeu de l’amitié : il doit permettre à l’homme d’acquérir la confiance de l’animal. Il s’agit de caresser doucement, progressivement, chacune des parties du corps de l’animal.

 

© Photo Emilie

 

Dans un premier temps, on peut caresser également à l’aide d’un « carrot stick », accessoire utilisé dans la méthode de dressage Parelli. Ce stick peut être un bâton par exemple, ayant seulement pour fonction d’être le prolongement du bras de l’homme. Il ne doit pas sembler « agressif » mais « contenant ». Officiellement, long d’environ 1m, c’est un bâton moins souple qu’une cravache, prolongé d’une cordelette d’1,80m.

 

© Photo Emilie


Deuxième jeu, le jeu du porc-épic : l’homme fait déplacer l’animal dans toutes les directions à l’aide d’une pression continue des doigts, la plus légère possible sur diverses parties du corps. S’il résiste, il faut augmenter la pression jusqu’à ce qu’il cède. Dès qu’il effectue le mouvement demandé, on relâche la pression et on caresse. A la longue, le but est qu’un simple effleurement suffise à le faire bouger.

Troisième jeu, le jeu de la conduite ou de chasse-chasse : il s’agit de faire bouger l’animal comme dans le jeu précédent mais seulement avec le regard et du rythme. Le cavalier, par des indications à distance et un langage corporel, fait bouger l’animal qui cède à cette pression non plus physique mais mentale.

Quatrième jeu, le jeu du yo-yo : faire successivement avancer puis reculer l’animal face à soi à l’aide d’une longe. Pour le faire reculer, tout en tenant la longe à son bout, il s’agit dans un premier temps de pointer un doigt vers l’animal pour lui exprimer notre volonté de le faire reculer. Puis on augmente la stimulation tant qu’il ne répond pas : d’abord, on fait vibrer la longe par un mouvement de poignet, puis il s’agira d’agiter plus fortement la longe pour que les vibrations atteignant l’animal. Pour le faire avancer, il s’agit de raccourcir progressivement la longe en rythme en gardant les mains assez ouvertes au début puis en les fermant de plus en plus si l’animal ne réagit pas, avec des mouvements plus rapides, pour terminer par fermer complètement les mains autour de la longe et la tirer.

Cinquième jeu, le jeu du cercle : l’animal doit rester sur un cercle en conservant l’allure et la direction données par le cavalier. Pour le faire partir sur le cercle, on le guide avec la longe, bras tendu, dans la direction demandée. De l’autre main, on lève le stick, prolongeant l’action du bras.

 

© Photo Laetitia GIANELLI

 

Sixième jeu, le jeu du déplacement latéral : Le cavalier fait déplacer latéralement l’animal, alternant le croisement des antérieurs et des postérieurs, et ce en agissant à l’aide du stick au niveau des hanches et en le suivant en arrière des épaules. Les épaules et les hanches sont poussées alternativement. Le plus facile au départ est de faire ce jeu face à une barrière.

Septième jeu, le jeu du corridor ou du passage étroit : L’animal apprend à passer sur, au-dessus, entre, en dessous, à travers divers objets. On commence par envoyer l’animal en avant en levant le stick et en tendant le bras tenant la longe.

Lors de cette phase d’expérimentation des jeux Parelli, nous avons pu de nouveau observer que les ânes ne semblaient pas, pour la plupart, aussi réceptifs que nous nous y attendions. Pépito, par exemple, semblait même agité, récalcitrant. Nous apprendrons d’ailleurs que le lendemain matin, avec l’autre groupe, il aura été très participatif et présent à ce qui se passait… Pour tenter d’expliquer cela, l’hypothèse qui suit a pu être posée lors de la phase d’échanges entre nous. Il s’avère notamment que l’espace troupeau avait été modifié la veille au soir. En effet, l’espace des ânes étant très étendu, il a été réduit, dans l’intérêt des participants du week-end et pour le bon déroulement de la séance avec les animaux : voulant nous éviter d’aller chercher les ânes « dans la pampa », une partie du terrain a été fermée. Or, cette partie était semble-t-il celle que les ânes investissaient le plus souvent en ce moment, notamment pour manger… Et c’est ici qu’intervient la notion de « champ détendu » de Jean-Claude Barrey. Ce « champ détendu » est « l’état optimal à rechercher pour travailler avec un cheval, où celui-ci, en l’absence de danger et ses besoins vitaux étant rassasiés », il peut être réceptif et disponible à l’humain et à ce qu’il lui propose (L’animal à l’âme, p 223). Leur espace de vie et donc leur accès à la nourriture ayant été modifiés, on peut faire l’hypothèse que les ânes n’étaient pas suffisamment disponibles puisque leurs besoins vitaux non rassasiés, pour pouvoir travailler pleinement avec nous. Ainsi, il semble que plusieurs facteurs ont contribué à ce que nous avons pu vivre avec les ânes cet après-midi-là : notre façon de les aborder, la modification de leur espace modifiant aussi l’accès à la nourriture, la pluie également de la partie (il paraît que les ânes n’apprécient vraiment pas la pluie)…

Cette hypothèse semble être confirmée par le fait que le lendemain matin, le groupe travaillant avec les ânes a pu vivre des moments très forts de relation et d’échange avec les animaux.

 

© Photo Véronique

 

Manée et Isabelle avaient, la veille, restitué aux ânes leur espace, les personnes qui sont entrées dans l’espace troupeau y sont entrées moins nombreuses, se sont dispersées et se sont accroupies afin de réduire leur taille…

La phase d’échange qui a eu lieu après l’expérimentation du contact a permis notamment de discuter de notre ressenti concernant les jeux Parelli. Tout d’abord, il nous a semblé important de préciser que le but visé par la mise en place de ses jeux est un but à long terme. D’une part, les exercices se travaillent avec des animaux que l’on connaît ; d’autre part, la relation de respect et de confiance mutuelle que l’on souhaite obtenir demande du temps et des exercices répétés. Ensuite, nous avons pu exprimer le fait qu’il nous semblait y avoir encore trop de « conditionnement », de « dressage » dans cette méthode. Jean-Claude Barrey, dans « Ethologie: méfiez-vous des contrefaçons… » parle de « soumission » et « d’inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval ». Cette méthode nous est apparue encore trop « interventionniste » et il s’agit peut-être d’aller encore plus loin dans l’écoute de l’animal. Nous avons pu dire que c’est encore l’âne qui apprend notre langage et non nous, qui sommes à son écoute. Enfin, il nous a semblé important de nous appuyer sur les différences entre cheval et âne pour pouvoir dire que, peut-être, ces exercices étaient à adapter aux ânes. Les personnes connaissant bien les ânes et les spécialistes de leur éthologie devraient peut-être se pencher sur cela. En effet, la méthode Parelli est au départ destinée aux chevaux, elle part de l’éthologie du cheval. Or, ce sont deux animaux différents. Peut-être ces jeux sont-ils donc à repenser pour pouvoir les utiliser avec les ânes… A ce propos, Sandrine a pu citer Valérie Beuzelin, cavalière formée à cette méthode Parelli et qui l’utilisait avec des ânes et des mules ! Et pour terminer, un aspect très positif a retenu notre attention dans ces exercices, c’est l’aspect « jeu » qui peut créer du plaisir dans la relation. Il s’agit de ne pas être dans la contrainte mais bien dans le plaisir de partager cette expérience.

Mon ressenti

J’aimerais conclure cette deuxième partie sur mon week-end en médiation asine en vous faisant partager quelques-unes de mes émotions  au contact des ânes. Personnellement, je me suis sentie « zen », paisible. La présence de l’âne est « enveloppante », une espèce de « force tranquille », sécurisante et contenante. Nous avons pu parler de « bulle » à ce propos. L’âne semble tellement calme et serein qu’il nous communique quelque chose de cette sérénité. Même si d’autres personnes ont pu évoquer le même type d’émotions, c’est ici un point de vue très personnel. Je pense que chaque personne réagit différemment lorsqu’elle est en contact avec tel ou tel animal et qu’il s’agit pour nous aussi en tant que professionnel, de trouver l’animal avec lequel on « accroche », qui nous « parle »…

Dans un article du Lien social de novembre 2003, Nadège Champeau dit à propos de l’âne que « c’est un compagnon de longue date, rustique et sensible à la fois. On l’utilise pour ce qu’il est : sa masse, sa chaleur, son pas, son caractère et sa curiosité naturelle. L’âne est un équidé calme et patient qui a un rythme lent. Sa taille, sa familiarité à l’égard de l’homme en font un animal accessible à tous, sa lenteur, son sang-froid sont autant d’éléments rassurants sur lesquels nous basons notre rencontre ». On entend de plus en plus parler d’ « asinothérapie ». A ce propos, Nadège Champeau encore, dans un texte sur le site de Médi’âne, écrit : « Nous sommes quelques-uns (âniers, éducateurs, psychomotriciens, infirmiers, psychologues) à préférer le terme de médiation pour qualifier ce qui se passe et comment nous nous plaçons. Plus ouvert, ce terme laisse à chacun la possibilité d’exister dans ce qu’il fait, de créer son activité tout en se référant à une manière d’être dans cet échange. De plus, ce terme n’écarte pas les projets de nature pédagogique, éducative, voire même ludique qui ne sont pas contenus dans le terme de thérapie ».

Xavier Séverin a pu nous parler de médiation au cours du week-end, ce sera l’objet de la troisième partie de cet article…

Laetitia GIANELLI

Pour en savoir plus:

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Un week-end de médiation asine # 1

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One Response to “Un week-end de médiation asine # 2”

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    liesbeth
    novembre 26th, 2012 at 19:05

    Merci Lætitia de partager avec nous ton vécu et ressenti. Je retrouve beaucoup de vérités dans la première partie  » la rencontre » et je fais un parallèle avec la façon dont nous accueillons des personnes. Quelque fois nous oublions que les besoins primaires sont très importants et effectivement il faut être attentifs au besoins des uns et des autres pour que cette rencontre se passe le mieux possible. Merci de nous le rappeler.
    Quand j’ai lu la deuxième partie, j’ai eu un nœud qui s’est formé dans mon « être ». Quelque chose qui me dérange.( encore une fois). Et oui c’est peut être de vouloir « imposer » un « travail » sans avoir établi une relation de confiance. Une fois cette relation établit
    les exercices deviennent des jeux partagés. Mais cela est mon ressenti.
    J’ai hâte de lire la dernière partie . à bientôt Liesbeth

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