Nicolas Perez mai - 26 - 2009
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Mardi 19 mai 2009, l’émission « C dans l’air » sur France 5  a consacré un sujet à la problématique des sectes.  La question du titre de psychothérapeute et la volonté du gouvernement de le réglementer ont été abordées. A suivre donc avec attention…

« Sectes : les gourous nous guettent »

Les invités :

Georges Fenech, Président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) ;

Catherine Picard, Présidente de l’Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu victimes de sectes (UNADFI).

Nathalie Luca, Chercheur au CNRS et au Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux (EHESS).

Jacky Cordonnier, Historien des religions, spécialiste des questions liées au satanisme et aux conduites déviantes chez les adolescents

Résumé de l’émission[1] :

« La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires publie, ce mardi 19 mai, son rapport annuel et y pointe des « niches nouvelles » : le marché florissant de l’épanouissement personnel, la formation professionnelle et l’école à domicile.

Les mouvements sectaires progresseraient en France. Ils seraient au nombre de 500 à 600 aujourd’hui, contre moins de 200 il y a quinze ans. Un triplement dû à des « niches nouvelles », selon les mots de Georges Fenech, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, dont notamment le champ de la santé.

Aujourd’hui, avec « l’explosion de la bulle psy », quelques 12 millions de personnes seraient concernées par l’impact des pratiques psychothérapeutiques. Or, 25 à 30 % de ceux qui se disent psychothérapeutes ne seraient ni psychiatres ni psychanalystes ni titulaires d’un diplôme de psychologue.

De l’analyse bioénergétique à la végétothérapie en passant par l’analyse des rêves ou la sexothérapie, la Miviludes, avec la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P), a recensé pas moins de trente-huit méthodes psychothérapeutiques.

Parmi elles, la mission dénonce la « nouvelle médecine germanique », inspirée par le Dr Ryke Geerd Hamer, qui développe la thèse que toute maladie – et en particulier le cancer – a une origine exclusivement psychologique et non pas environnementale ou biologique. Autre source d’inquiétude pour la Miviludes : la pratique des faux souvenirs induits, qui consiste à persuader un patient, le plus souvent une femme, que les troubles dont elle souffre sont la conséquence de l’abus sexuel que lui aurait fait subir son père ou sa mère dans l’enfance.

Autre terrain d’action des mouvances sectaires : la formation professionnelle, qui bénéficie d’un budget conséquent, évalué à 25 milliards d’euros, et peu de contrôles. Aujourd’hui, signale le rapport, 20 % des formations en France disposeraient de contenus sujets à caution, et dans un tiers des cas, seraient dispensées par des charlatans, voire des gourous, spécialistes dans la manipulation mentale. »

La sélection de livres :

  • Les sectes
    Nathalie LucaEd.
    PUF, coll. Que sais-je ?, 2004
  • Dérives religieuses
    Jacky Cordonnier
    Ed. Chronique sociale, 2003
  • La justice face aux dérives sectaires
    « Réflexion et évaluation des dispositifs judiciaires de lutte contre les dérives sectaires »
    Georges Fenech
    Ed. La Documentation française, juillet 2008

Pour en savoir plus :

Sites web

Médias

Nicolas


[1] Extrait du site France 5 : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1160#

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