Aujourd’hui, je prends mon clavier pour vous donner quelques nouvelles de notre association Résilienfance. La fin de l’année a été bien chargée et les projets nombreux.

Nous avons notamment eu l’honneur de participer à l’une des quatre tables rondes de l’association Ecolo-Ethik au Sénat dont les travaux seront exposés dans un colloque intitulé « Nous et l’Animal » le 7 février prochain à Paris. Il sera présidé par Boris Cyrulnik notamment. L’entrée est libre mais il faut s’inscrire, dépêchez-vous le sujet passionne et les places sont limitées !

Je vous précise également que nous avons été invités sur la radio RCF le lundi 13 janvier en compagnie de Boris Albrecht, directeur de la Fondation Sommer et de Sandrine Willems, auteure notamment de « L’animal à l’âme » ! Vous pouvez écouter ou réécouter l’émission en podcast : ici.

Et en ce début 2014, nous sommes très fiers de vous présenter une toute nouvelle initiative.

Sur le chemin de la professionnalisation…

Bien qu’ancienne, la médiation animale, par le développement qu’elle connaît actuellement, est une discipline à l’état naissant dans sa formalisation et sa conceptualisation. Elle est dans une phase de structuration et donc à une étape charnière en ce qui concerne sa professionnalisation. Non réglementée et sans formation reconnue, elle se caractérise par une grande hétérogénéité.

Le respect des êtres humains/des animaux impliqués et notre responsabilité à leur égard doivent être les principes fondamentaux de cette pratique. Ainsi, Résilienfance a élaboré en 2008 une charte de déontologie ayant pour objet de définir la déontologie que les organismes et intervenant doivent respecter dans la mise en place des différentes actions à médiation animale.

Nous avons poursuivi ce chemin en proposant un certain nombre d’outils dont les différents acteurs de la médiation animale peuvent se saisir :

– des ressources bibliographiques et de l’information avec la création d’un média Le Blog de la Médiation Animale et des Interactions Homme-Animal;

– des rencontres/échanges entre les professionnels avec la mise en place de groupes de réflexion Résilienfance;

– et à partir du 1er février 2014, une nouvelle initiative, l’analyse des pratiques avec la mise en place d’une supervision !

En l’absence de réglementation, ces différents outils nous semblent essentiels dans toute pratique de la médiation animale.

Le projet de supervision

Au cours de ces dernières années, de nombreux professionnels exerçant la médiation animale et souvent isolés (appartenant ou non aux groupes de réflexion Résilienfance) ont fait émerger des besoins/des demandes en terme d’analyse des pratiques.

– soient les professionnels n’ont pas accès à une supervision et ils n’osent pas faire le premier pas ;

– soient les professionnels sont insatisfaits de leur supervision car elle n’est pas spécifique à la pratique de la médiation animale et les enjeux de ce travail/de la relation homme-animal ne sont pas perçus par le superviseur. En effet, il est aujourd’hui admis que l’animal possède sa propre subjectivité et que la pratique se fonde notamment sur la rencontre singulière entre un être humain et un animal, la rencontre entre deux subjectivités, entre deux êtres qui ont une perception différente du monde qui les entoure.

Nous avons donc retenu ce besoin de supervision mais spécifique à la médiation animale avec un superviseur sensibilisé, investi dans les réflexions autour de la médiation animale et des relations homme-animal.

© Photo Résilienfance

Les objectifs de la supervision

– Soutenir les professionnels dans leur pratique ;

– Favoriser l’intégration de l’expérience ;

– Sortir de conflits et de situations difficiles ;

– Permettre une prise de distance ;

– Renforcer une identité professionnelle commune.

Lors de chaque supervision, plusieurs professionnels viendront évoquer une situation problématique en lien avec leur pratique. Nous imaginons que les difficultés rencontrées seront liées à la spécificité de la médiation animale, qu’elles se situeront autour de la relation d’aide et de ses avatars, de la confrontation au handicap ou aux populations en difficulté, du lien avec les familles… etc. L’écoute sera centrée sur les résistances (individuelles, inhérentes au public accompagnée, à la relation d’aide…) des professionnels et respectera la singularité de chacun.

Les modalités de la supervision

L’instauration d’un cadre rigoureux et son maintien tout au long des séances sont essentiels pour qu’un travail puisse s’effectuer au sein du groupe, dans une durée qui permette une véritable élaboration.

– Un groupe stable de 4 à 9 personnes qui pratiquent la médiation animale ;

– Des séances régulières : d’1h30 un samedi tous les deux mois sur Bordeaux dans un même lieu ;

– L’engagement de chaque membre ;

– L’expression libre et des règles de fonctionnement telles que la confidentialité et le « non-jugement de valeur ».

Ces séances nécessitent également une adhésion annuelle à Résilienfance et une participation financière (nous consulter).

L’animatrice de la supervision

Les séances sont animées par une psychologue clinicienne de formation analytique. Elle sera garante du cadre et des conditions permettant l’émergence et le soutien de la parole. Cette professionnelle est sensibilisée à la médiation animale, à l’éthologie et impliquée dans les réflexions autour de cette pratique et autour des interactions homme-animal.

Nous rejoindre

Vous êtes intéressés et souhaitez nous rejoindre ? Contactez-nous !

A très vite!

Sandie BELAIR

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