Brigitte Martin avril - 14 - 2010
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Pour ces vacances de Pâques, Brigitte nous conseille un ouvrage coup de cœur… Bonne lecture! Sandie


Connaissez vous le capitaine Etienne Beudant, élève de François Nicolas Guy Napoléon de Faverot de Kerbrech, lui-même élève de François Baucher ?

Pour ma part, j’ignorais son existence et suis à peu près certaine que nombre d’entre vous l’ignorent aussi.

Alors, je vous engage à lire ce dernier roman de Jérôme Garcin dont on connaît les livres et la prose dédiés à l’amour des chevaux ou des gens de chevaux (« La chute de cheval, » C’était tous les jours tempête », « Bartabas »).

L'Ecuyer Mirobolant


Le livre commence par l’enterrement de cet exceptionnel écuyer, à Dax, en 1949. Derrière sa dépouille, suit un étalon anglo-arabe tenu par Driss, personnage marocain que vous découvrirez au fil du récit, des militaires de Saumur, des civils plus ou moins proches du capitaine qui partageaient sa retraite maladive et solitaire ou son amour exclusif des chevaux.

Au fil des pages, vous connaîtrez la vie de cet étrange écuyer qui consacra son temps au travail quotidien et patient des chevaux de toutes races, dont il notait méticuleusement les progrès sur des fiches, consignant la manière de les obtenir.

Il s’engage dans l’armée pour aller à Saumur, lieu mythique dont il rêvait. Envoyé plus tard au Maroc et en Algérie pour servir les intérêts de la France, il eut l’occasion de monter, dresser, remettre dans le droit fil, de nombreuses montures barbes, anglo-arabes ou arabes avec un tact et une douceur qu’il avait adoptés comme préceptes.

Etienne Beudant

Etienne Beudant – Ecuyer à Saumur

Je vous livre juste un passage qui reflète son éthique de cavalier : « En équitation comme dans l’armée, Etienne savait combien c’eût été vain de vouloir casser les rebelles, soumettre les acariâtres, et qu’il était impossible d’atteindre la légèreté par la force, le brillant par la colère. Même les étalons les plus impérieux, il ne les avait pas combattus. Au contraire, il n’avait eu de cesse de vouloir les comprendre pour mieux s’en faire des alliés. Quel que fut le cheval, il n’aspirait qu ‘à se passer des aides. Il rêvait en effet de régner sans poids ni appuis, par le seul souffle de sa botte, la caresse du cuir et la profondeur de l’assiette. Monter n’était plus alors une activité physique, c’était une pensée pure, un acte de foi ».

Jérôme Garcin s’attache enfin à nous faire partager l’amour d’Etienne pour sa dernière conquête, une jument nommée Vallerine. Je ne vous en dirai pas plus pour vous laisser découvrir et apprécier ces pages merveilleuses de complicité et de respect.

Je vous recommande donc cet ouvrage qui se lit avec facilité ; un vrai régal pour tous les cavaliers, et pas seulement. Il est écrit de main de maître par Jérôme Garcin et je vous souhaite, à tous et toutes, une bonne lecture.

Pour en savoir plus sur:

Jérôme GARCIN

Etienne BEUDANT

Les Grands Ecuyers de Saumur

Brigitte MARTIN

2 Responses to “« L’écuyer mirobolant » de Jérôme GARCIN”

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    Anne-Marie
    avril 17th, 2010 at 14:14

    Si vous avez aimé ce livre, procuré vous aussi: « vallérine, testament d’un ecuyer » où on comprend tout l’amour que beudant portait aux chevaux mais aussi a cette jument. C’est un livre particulier, sur le fond et sur la forme, puisque écrit de la main de Beudant pour accompagner sa jument vers l’ami a qui il la confie.

    avatar
    LAFFITTE
    octobre 21st, 2010 at 13:19

    Bonjour,

    Connaissez vous son lieu exact de décès (nom du cimetière à Dax)

    Merci

    Anne laffitte

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