Rédacteur invité octobre - 31 - 2014
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A l’issue des journées Medi’asinus, le 12 octobre 2014, en présence de 7 pays représentés: Italie, France, Belgique, Portugal, Angleterre, Hollande, Suisse, il a été décidé de l’existence de Medi’asinus réseau « sans frontière de la médiation asine », qui pour l’instant n’a pas d’entité juridique mais se veut un mouvement rassemblant plusieurs pays autour des pratiques et recherches en médiation asine.

Une équipe de travail s’est constituée avec Sandra Massy de Suisse, Patrizia Reinger d’Italie, Annick Labrot et Manée Séverin de France, Liesbeth Bronswick du Portugal et Annet Scheppers-Dubbinck de Hollande.

Des étapes de travail ont été formulées comme celle de la réalisation d’une éthique des pratiques en médiation asine, de la constitution d’une page web Medi’asinus, avec une proposition de Sandie Bélair (Association Résilienfance) d’une fenêtre Medi’asinus sur le blog de la médiation animale et de la reconduite de l’événement Medi’asinus en 2016 sur le sol hollandais.

Medi’asinus les 10, 11, 12 octobre 2014 Biella Italie

Une quarantaine de personnes de France, Angleterre, Suisse, Portugal, Belgique, Hollande, Italie ont participé aux journées Medi’asinus des 10 et 12 octobre et la journée colloque du 11 octobre qui a regroupé plus de 200 personnes dont environ 150 italiens.

La Fondation Adrienne et Pierre Sommer a soutenu ces journées.

Journée du 10 octobre

Certaines délégations étrangères arrivées en début d’après-midi du 10 octobre ont pu découvrir le Donkey Sancturay Italien situé à Sala Biellese, non loin de la ville de Biella.

 

Refuge Italie

 

En soirée, sur un des lieux d’hébergement, structure Andirivieni, quatre documents visuels ont été diffusés. Jean-Joseph Gouez, initiateur de la structure PECA, a présenté deux films sur ce lieu de vie atypique qui accueille des jeunes en grande souffrance et difficultés sociales. Les activités de support engagées vers ces jeunes sont liées à la présence d’animaux dont des ânes, sur la ferme de Kerneac’h, située à Plougerneau dans le Finistère. Cette structure vient de se voir décernée un prix par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer dans le cadre des Lauriers 2014 de la Fondation de France. La Ferme de NAT, située sur la commune de Broc en Maine et Loire, a été présentée par Micheline Gandon, un des membres fondateurs de « l’Association NAT » du nom de sa fille, polyhandicapée de naissance qui a poussé son entourage à créer et faire vivre un lieu d’accueil pouvant permettre un travail avec des ânes. Cette ferme pédagogique développe à la fois un accueil en hébergement, des activités autour du rythme de la vie de la ferme et des ânes. Cette structure a reçu le premier prix des Fermes de la Différence mis en place par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, en début d’année 2014. Isabelle Postec a présenté l’association Keryâne, située à Elliant près de Quimper, au travers d’un film sur une activité asine menée auprès d’adultes en situation de handicap physique. Cette soirée s’est achevée avec un film d’animation sur le lien entre l’âne et l’humain réalisé par une équipe italienne travaillant en médiation asine.

Journée du 11 octobre – Journée de colloque

C’est dans un amphithéâtre de l’université de Biella que s’est déroulée la journée du 11 octobre avec une organisation de l’équipe de Il rifugiodegliasinelli (DonkeySanctuary italien de Biella situé à Sala Bielese) très confortable en matière d’accueil, de restauration et d’organisation pratique.

Vous trouverez les résumés des interventions: ici.

Italie
Les interventions italiennes ont ouvert cette journée de colloque dans trois dimensions du travail en médiation asine.

Avec Patrizia Reinger (éducatrice spécialisée en formation de psychologue), la relation âne-humain, dans ses aspects sensoriels et singuliers, nous ont mis au cœur du travail de médiation engagé entre la personne, l’âne et l’intervenant en médiation, le terme « médiation » étant exploré comme une qualité générale de l’existence humaine.

Avec Paolo Zucca (vétérinaire et psychologue), « l’esprit de l’âne » s’est lié à la connaissance de l’âne d’un point de vue éthologique et neurophysiologique afin d’apporter réflexions sur le bien-être de l’âne dans ses conditions de vie et de travail en médiation.

Avec Luca Farina (vétérinaire, responsable du CRN IAA), le rôle et les activités du Centre National de Référence Italien des Interventions Assistées par l’Animal ont été développés. Les délégations étrangères ont pu constater que l’Italie s’est impliquée, depuis 2009 dans le domaine des interventions assistées par l’animal, avec une politique ministérielle au niveau des affaires sanitaires et sociales (promotion de la recherche tant du côté de l’animal que de l’humain dans le rapport Homme-Animal, collaboration entre médecins et vétérinaires, organisation de formations, collecte et diffusion d’informations, de données scientifiques en lien avec la communauté scientifique internationale).

 

Patricia It

 

Soulignons pour la partie italienne, la présence de Daniele Scott de « La communauté dédiée à l’âne » qui a aidé à la diffusion et informer les âniers italiens du colloque Medi’asinus et celle de Barbara Massa responsable de Il RifugiodegliAsinelli (refuge de l’âne antenne italienne du DonkeySanctuary) et toute son équipe qui ont œuvré à diffuser et organiser les aspects techniques, logistiques et d’accueil des journées Medi’asinus.

France
La France a emboîté les pas italiens avec la question de Manée Séverin (psychomotricienne et membre fondateur Médi’âne) sur la couleur qu’apporte l’âne dans l’espace de médiation animale en abordant l’histoire du lien entre l’Homme et l’âne et de ce qui fonde aujourd’hui la présence de l’âne dans un travail de médiation, mêlant ses propos avec l’historique de la médiation asine en France et la présence de Médi’âne dans ce développement.

Annick Labrot (éducatrice spécialisée, fondatrice de la structure ANIKOUNA), a présenté son travail auprès d’enfants polyhandicapés dans lequel la présence de l’âne et ce qu’il est, peut mettre à l’œuvre un accompagnement de l’enfant vers l’exploration de lui-même au travers d’un dialogue corporel, d’un accordage tonico-postural et émotionnel et l’aider ainsi à la construction de son « Moi » (moi-peau et moi-psychique).

Baya Hammani (professeur des écoles retraité, fondatrice de la structure Piân’Piâne), a abordé le travail de médiation asine auprès d’enfants et adolescents en difficulté sociale présentant des blocages dans les apprentissages ou étant en rupture scolaire. La présence de l’âne et ce qui peut être développé avec et auprès de cet animal, ouvre à un espace possible d’échanges et d’expériences dans lequel l’enfant va pouvoir renouer avec lui-même dans le lien à l’animal, prendre assurance dans ses actions pour peu à peu réintégrer le champ des apprentissages et assouplir ses relations sociales.

 

Annick Fr

 

Suisse
Avec la Suisse, Sandra Massy (équithérapeute, fondatrice de Planète Indigo, formatrice à la HES-SO en travail social et Santé de Lausanne) a mis en valeur l’histoire singulière de l’animal, sa personnalité en lien avec sa pratique professionnelle où sont présents l’âne, le mulet et le cheval. Cette possibilité de diversité équine et de l’histoire singulière de chaque animal offrent une richesse d’accordage dans la mise en lien patient-équidé, permet une ouverture agrandie dans la rencontre de l’Autre, renvoie à la capacité d’être en relation et d’y prendre place. Sandra Massy a évoqué la formation d’équithérapeute en Suisse Romande, avec un diplôme reconnu pour exercer en tant qu’intervenant en médiation équine, Diploma of Advanced Studies (DAS). Il s’effectue sur trois ans en cours d’emploi et est accessible aux personnes ayant un bachelor dans le domaine de la santé et ou du social (bachelor équivalent de la licence en France). Les associations professionnelles romandes et alémaniques travaillent aujourd’hui à une reconnaissance de l’équithérapie auprès des assurances dans le cadre de la prise en charge du patient.
Claire-Lise Brunner (animatrice auprès de personnes en situation de handicap physique) a développé l’aspect émotionnel qui peut s’exprimer lors des séances de travail avec l’âne, et de la nécessité de faire place à l’émergence des expressions émotionnels comme espace social et culturel partagé, consolidateur de liens.

Angleterre
Suzy Cretney a présenté l’histoire du Donkey Sanctuary fondé par le Dr Elisabeth Svendsen en 1969.
Cette fondation est, aujourd’hui, le plus grand sanctuaire de l’âne dans le monde, avec des projets dans 27 pays et vise à transformer de manière durable la qualité de vie des ânes, des mulets et des personnes en lien avec ces animaux, à travers le monde.
C’est en 1975 que le DonkeySanctuary va expérimenter en Angleterre un travail thérapeutique assistée par l’âne auprès d’enfants scolarisés ayant des besoins spécifiques. Les résultats positifs de cette expérimentation, vont prouver de l’utilité sociale de projets en asino-thérapie et ainsi pouvoir développer d’autres actions auprès de populations accueillies en structure spécialisée ou sanitaire. Actuellement, six structures spécifiquement dédiées au travail d’asinothérapie proposent des activités asines auprès d’enfants et de personnes âgées pour des projets de mieux-être ou de bien-être. Depuis 2007, le DonkeySanctuary travaille avec l’organisation italienne “Save The dogs” et d’autres animaux, dont les ânes, qui peuvent trouver un lieu de refuge au DonkeySanctuary de Sala Biellese à une dizaine de kilomètres de Biella, cette structure mène également des activités d’asinothérapie.
Suzy Cretney a exposé de manière spécifique le travail mené dans un orphelinat roumain près de Bucarest, le Centre Don Orione. Cette structure accueille des enfants ayant des besoins spécifiques au niveau sanitaire et social, et 60 personnes âgées dépendantes qui ont tous accès aux activités soutenues par la thérapie avec des ânes. L’histoire de Luminita, prénom d’une jeune enfant signifiant petite lumière, est venue illustrée le travail mené en asinothérapie. Souffrant de troubles neurologiques et présentant des difficultés d’apprentissage, Luminita s’est saisie des séances d’asinothérapie pour lutter contre la rigidité de son corps et retrouvé une certaine force tonique.
Le Donkey Sanctuary a lancé, un programme international de cinq ans, pour des projets de thérapie assistée par l’âne.

Portugal
Liesbeth Bronswick (infirmière, éducatrice spécialisée et membre fondateur d’Orelhas Sem Fronteiras) a exposé une étude de situation sur les activités assistées par l’âne au Portugal d’un point de vue socio-économique, de structuration, de développement et de reconnaissance, étude menée par l’association Orelhas SemFronteiras (Oreilles sans frontière). Liesbeth Bronswick a précisé la nécessité d’une dynamique de coopération conjointe entre l’intervenant-ânier et la structure spécialisée pour poser les bases du travail en médiation asine.

Inge De Hann (thérapeute homéopathe, membre fondateur d’Orelhas Sem Fronteiras) a présenté son travail de coaching avec les ânes et l’association Orelhas Sem Fronteiras. Cette association est constituée de trois lieux distincts développant un travail avec l’âne. La ferme « O Galo », structure d’Inge De Hann, oriente le travail avec l’âne sur le développement personnel, la structure de Liesbeth Bronswick «Quinta do Barco Cheio», près de Lagos en Algarve, propose des activités d’asino-médiation auprès de personnes en situation de handicap, et la structure de Sofia vonMentzingen, Vale da Amoreira à Aljezur, le long de la côte ouest de l’Algarve, développe les activités asines dans une dimension créative « Burros&Artes ».

Claudia Costa (photographe professionnel, représentant Miguel Nova responsable de l’AEPGA) a présenté le travail développé, depuis 2001, par l’Associação para o Estudo e Protecçã oGado Asinino AEPGA (Association pour l’étude et la protection des ânes). Cette organisation à but non lucratif, mène des actions pour préserver, promouvoir et honorer l’âne du Miranda, région située au Nord-Est du Portugal. Au-delà de la sauvegarde du patrimoine génétique que représente l’âne mirandais, c’est tout un patrimoine culturel et social lié à la présence de l’âne dans cette région du Portugal qui est à l’œuvre. De nombreuses études, recherches, formations sont menées dans des domaines diverses liés à l’âne mirandais et des activités asines de médiation thérapeutique, éducative ou social sont également développées.

Hollande
Annet Schepers de Hollande (fondation IAA, responsable du Centrum Voor Groene Pedagogiek) nous a fait découvrir un travail de recherche sur les bienfaits somatiques générés lors des séances d’asinothérapie. Constatant que le rythme de fonctionnement de l’âne implique plutôt au calme émotionnel et mental pour des personnes psychiquement et physiquement instables, déconcentrées, agitées, Annet Schepers a cherché des moyens pour encourager l’intérêt des organisations sanitaires et sociales vers le travail en asinothérapie. Elle a ainsi développé un partenariat avec l’université de Wageningen pour une étude sur l’influence de la présence de l’âne en médiation, au niveau du rythme cardiaque des patients. Cette étude a montré une cohérence physiologique, état qui se manifeste comme plus ordonné et efficace au niveau du fonctionnement des systèmes nerveux, cardio-vasculaire, hormonal et immunitaire avec des influences sur les processus cognitifs, émotionnels et physiologiques (performance, réduction du stress, augmentation de la stabilité émotionnelle et autres avantages pour la santé). AnnetSchepers nous invite à prouver de l’intérêt des activités asines dans le domaine du développement personnel, avec l’aide de scientifiques et donc, de dépasser les simples constats de changement parfois hésitant ou diminué, parfois complet et étonnant chez les personnes à qui nous proposons un travail en médiation asine.

Brigitte Wijnen (fondatrice de la structure Ansel et Gretel) a présenté le travail qu’elle entreprend sur les bases de Mindfulness (technique de Pleine conscience) avec les ânes. Partant de l’influence positive des activités assistées par l’animal du point de vue des relations sociales, de l’estime de soi, des capacités motrices, Brigitte Wijnen s’appuie sur les particularités de l’âne, apparence, comportement, rythme de fonctionnement, pour initier un travail dans « l’ici et le maintenant » lié aux situations développées par la pratique du Mindfulness. La présence de l’âne, ce qu’il est, ce qu’il génère dans notre mobilisation vers lui, engage à un travail en miroir. Si nous nous écartons par nos pensées de l’attention portée vers l’âne, sa réaction à cette rupture de lien, permettra de renvoyer cette difficulté d’être là bien présent. L’âne par son comportement et son mode de fonctionnement peut aider la personne à revenir au moment présent.
La combinaison du travail de pleine conscience et de la présence de l’âne, peut créer un espace de paisibilité, d’attention et de détente qui va influer sur notre système nerveux parasympathique avec des effets biologiques et mentaux, comme la baisse des tensions musculaires, du rythme cardiaque. L’effet d’apaisement est un des avantages, à court terme du travail de pleine conscience, qui peut être exploré par la présence et le contact avec l’âne. À long terme, la pleine conscience est une forme de formation mentale qui renforce la force musculaire mentale

Belgique
Joris Vets, vice-président de l’association Médi’âne, s’est fait le porte-parole du travail développé sur La Ferme des Aulnes à Escanaffles, située dans le sud-ouest de la Belgique, non loin de la frontière française. Isabelle Moyart-Desmecht, Marie-Ghislaine Delis et Charlotte Fache, toutes trois formées à la communication relationnelle, méthode ESPERE de Jacques Salomé, sont à l’initiative du projet Oasis Relationnel dont la ferme d’Escanaffles est une antenne. Les activités asines sont un des moyens explorés pour travailler la relation soi, à l’autre et à son environnement. L’âne étant un animal relationnel, par sa présence, son contact, son mode de vie et son comportement, il est, dans les interactions qu’il peut susciter, avec nous, un partenaire potentiel de connaissance du monde de l’autre et de soi-même.

Québec annulé : Agnès Bédard du Québec n’a pu rejoindre les journées Medi’asinus, elle devait nous présenter son projet en médiation asine auprès d’enfants en soins palliatifs, espérons que dans deux ans, en Hollande, elle puisse nous rejoindre pour nous permettre d’explorer le domaine d’intervention qu’elle projette de développer.

 

Journée du 12 octobre

La matinée du 12 octobre a été consacrée au bilan de la journée du colloque Medi’asinus en présence d’une trentaine de personnes représentant la France, l’Italie, le Portugal, la Suisse, la Belgique, l’Angleterre et la Hollande. Au niveau de la France, il est à souligner la présence de quatre personnes de l’association Résilienfance dont Sandie Bélair créatrice du blog de la médiation animale. Les personnes réunies ont décidé de la reconduite des journées Medi’asinus et la création d’un groupe de travail constitué de Sandra Massy de Suisse (Planète Indigo), de Patrizia Reinger d’Italie, d’Annick Labrot et de Manée Séverin de France (Médi’âneANIKOUNA, Résilienfance), de Liesbeth Bronswick du Portugal (Orelhas SemFronteiras) et d’Annet Scheppers-Dubbinck de Hollande ( Centrum Voor Groene Pedagogiek). Sandie Bélair a fait la proposition d’une page dédiée à Medi’asinus sur le blog de la médiation animale et Jean-Philippe Carton, président de Médi’âne, de créer une page web et d’y déposer le nom de Medi’asinus. Les premiers projets de travail pour faire vivre Medi’asinus se sont portés sur la création d’une éthique des pratiques en médiation asine et l’organisation de prochaines journées Medi’asinus en 2016 sur la Hollande.

Grâce à la présence active de Barbara Massa, de La Fondazione Il RifugiodegliAsinelli, qui a œuvré avec son équipe à l’organisation pratique des journées Medi’asinus, une visite du Donkey italien a pu à nouveau se réaliser pour les personnes n’ayant pu le faire le vendredi. Le centre, Il RifugiodegliAsinelli, a été créé en 2006 sur la commune de Sala Biellese à proximité des collines de Serra, entre Biella et Ivrea, dans le Piémont, il est une antenne du DonkeySanctuary d’Angleterre et accueille plus de 150 animaux (capacité d’accueil 200 ânes). La plupart des animaux recueillis dans ce refuge sont des ânes mais des mulets et des bardots vivent également sur ce lieu qui présente plusieurs bâtiments couverts et ouverts sur de nombreuses pâtures mais aussi des espaces de soins et d’isolement pour des ânes malades.

Plus d’une quinzaine de personnes travaillent sur le refuge et le centre fait appel à du bénévolat (existence de parrainage de l’animal) pour le pansage des ânes, les soins plus spécifiques sont délivrés par des professionnels vétérinaires et de maréchalerie. Si la plupart des animaux proviennent du territoire italien, certains se trouvaient en Grèce, Roumanie, France ou Suisse. Maltraités, négligés ou abandonnés par leurs propriétaires, les ânes accueillis sur le refuge ont la garanti d’être soignés, respectés et réhabilités dans leur lien à l’humain, ces conditions étant définies comme les éléments indispensables pour que l’animal puisse un jour trouvé un nouveau propriétaire.
Les missions du refuge sont la protection des ânes, la promotion (prévention, information, formation, sensibilisation) de leur bien-être sur le territoire italien, le développement des pratiques thérapeutiques assistées par l’âne et la collecte de fonds puisque tout le travail réalisé par le DonkeySanctuary dans tous ces refuges, est financé par des dons. L’un des projets du DonkeySanctuary est de toucher l’humain au travers de la protection et de la réhabilitation de l’âne. Par ses actions dédiées à l’âne à travers le monde, la fondation du DonkeySanctuary, vient toucher aux conditions de vie et d’environnement des hommes et des femmes qui côtoient cet animal au quotidien.
L’un des projets de IlRifugiodegliAsinelli est la construction d’un centre de thérapie assistée par l’âne.

 

Refuge

 

Brigitte Wijnen ayant fait la proposition d’un temps de pratique Mindfulness, une vingtaine de personnes se sont retrouvées au refuge des ânes en début d’après-midi pour vivre une proposition de travail de pleine conscience avec 5 ânes, habitués au travail d’asinothérapie. La proposition consistait à laisser les ânes venir à nous et de se répartir par binôme avec un âne dès que nous en percevions la disponibilité et la possibilité. Si cette construction à trois pouvait se stabiliser, nous étions invités à poursuivre par un toucher actif de l’âne (brossage, toucher-main) en focalisant nos gestes, notre attitude et attention vers l’âne. Notre respiration, notre ancrage au sol, notre regard étaient des éléments nécessaires au soutien de pleine conscience. Tout ceci devait se vivre en laissant l’âne libre de tout mouvement ou déplacement, l’attention et la présence à soi et à l’âne devant agir pour constituer une forme d’espace à trois, soit de manière statique ou soit dans la mobilité.

 Manée Séverin

4 Responses to “Medi’asinus: naissance et projets d’un réseau européen de la médiation asine!”

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    annick Labrot
    novembre 1st, 2014 at 14:30

    Merci Manée pour ce compte rendu, très détaillé de notre rencontre médi’asinus ! L’âne pourtant discret d’ordinaire, prend l’initiative de ce mouvement fédérateur européen en matière de médiation animale, l’avenir de nos organisations , associations, est là; dans cette capacité à mutualiser, à regrouper à fédérer des actions , des pensées, des recherches … Un grand merci à Médi’âne qui a su avec ténacité et dans son rythme propre poursuivre cette reconnaissance de l’âne et de la médiation pertinente qui s’y rapporte!
    Merci aussi à tous ceux qui OSERONS poser un commentaire et encourager par cet acte ce mouvement collaboratif !

    avatar
    Manée
    novembre 20th, 2014 at 16:48

    Merci aussi Annick pour les mots que tu poses et ils sont bien souvent puissants de sens. Alors j’ose exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui ont conduit Médi’âne jusqu’à Medi’asinus. Nadège, initiatrice de Médi’âne, rêvait d’une caravane nomade au rythme du pas de l’âne, eh bien quelque part et d’une autre manière, ce nomadisme sera avec Medi’asinus puisque une équipe « sans frontière » s’est constituée pour continuer à faire vivre ce mouvement collaboratif qui posera ses sacoches en terre hollandaise en 2016, incroyable aventure qui commence et prend forme !

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    Patrizia Reinger C
    décembre 26th, 2014 at 16:46

    quoi ajouter…si non un MERCI! de plus:-)) Cette image du nomadisme…ça relance, dans mes pensées, le mot « racines », que je sens profondément liée aux vécus autour de l’âne…
    Et la question de la langue…autant liée au nomadisme qu’aux racines…à nous, autour des ânes! Ciao:-)) oubien, se serait mieux un braiment, pour commencer cette aventure!

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    Patrizia Reinger C
    janvier 4th, 2015 at 16:36

    Et encore…je suis LENTE, come les ânes!,dans mes réactions! Je voudrais mettre en évidence que le petit film d’animation italien presenté le vendredi soir, 10 ottobre ’14, au cours de Medi’asinus à Biella, a été réalisé par une association italienne qui travaille avec les ânes et qui s’appelle « Farsi prossimo »(dans la région Marche, centre d’Italie): il s’âgit d’une représentation de la possibilité signifiée par l’âne dans le monde d’une petite fille autistique et ce petit film, fait par une jeune cinéaste Russe, spécialisée en film d’animation, a même gagné un prix comme court-métrage d’animation. Un conte, sur la puissance de la presence de l’âne à côté de la souffrance, qui dépasse les contextes « donnés »…

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La Médiation Animale ? Telle est la question pour un grand nombre de personnes … Le but de cette pratique, en quelques mots, est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal. Elle est donc associée à une intentionnalité ... Lire la suite

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