Sandie Bélair juin - 8 - 2016
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08 S BELAIR

 
Il s’agit de la première intervention de la table ronde: « Retour d’expériences ».
 


 Avant de lire ce texte, n’oubliez pas que tous les actes ou textes publiés sur ce blog appartiennent aux auteurs! Merci de l’intérêt que vous portez à notre travail et merci aussi de citer la source et l’auteur quand vous utilisez les écrits de ce média! Partageons, collaborons, oui mais dans le respect et la reconnaissance du travail de chacun! Merci 🙂
 

Sandie Bélair: « Dans le cadre de la table ronde « Retour d’expériences », j’ai fait le choix :
– de vous présenter un dispositif d’accompagnement à la parentalité que nous menons depuis de longues années avec nos partenaires sur la Communauté Urbaine de Bordeaux ;
– et de donner la parole à l’un deux.
Ce dispositif m’a d’ailleurs amenée à penser notre colloque aujourd’hui.
Nous n’allons donc pas parler « clinique » et « étude de cas » (les deux interventions qui suivent le feront) mais nous allons témoigner d’un travail partenarial à l’attention des familles.
Je me suis présentée longuement, ce matin, je laisse donc la parole à Vanessa LABORDE, que je remercie pour sa présence. Elle va se présenter et évoquer notre contexte d’intervention ».

Présentation du Programme de Réussite Educative de Ambarès et Lagrave par Vanessa Laborde, coordinatrice de ce dispositif

Vanessa LABORDE: « Bonjour, je suis coordinatrice du Programme de Réussite Educative (PRE) à Ambarès et Lagrave, dispositif qui existe depuis 2007. Il a été institué par la loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005, et constitue un dispositif de la politique éducative de la Ville. Dans le cadre des CUCS la ville d’Ambarès, repérées comme ayant des quartiers dits « prioritaires »,  a mis en place un PRE en 2007. Il est en « veille » depuis janvier 2015. Ce qui signifie très clairement moins de subvention. D’où l’importance depuis toujours de travailler avec le droit commun.
 
Qu’est ce que le Programme de Réussite Éducative ? (PRE)
Le PRE permet d’accompagner individuellement l’enfant et/ou l’adolescent qui peut rencontrer des difficultés ou des besoins dans différents domaines (social, culturel, sportif, éducatif, scolaire…) et qui a été repéré par un professionnel qui l’entoure.
Le PRE est composé d’une coordinatrice et référante de parcours puis d’une équipe pluridisciplinaire composée de: Assistante Sociale MDSI, Assistante Sociale CCAS, Médiateur de la ville , Animateur du Centre Socio-Culturel, CESF, Principal et CPE du collège, Educateur du PRADO, Coordoninateur CLSPD, un directeur d’école détaché, coordinatrice enfance jeunesse de la mairie.
Il s’agit lors de ces instances de présenter ou faire le point sur des situations, afin d’y apporter des regards professionnels pour un accompagnement personnalisé. Le parent doit être d’accord pour que la situation de son enfant soit abordée lors de cette équipe et l’équipe signe une charte de confidentialité.
La coordinatrice met en place le parcours décidé en équipe et en fait le suivi auprès de la famille, des professionnels qui gravitent autour de l’enfant concerné. Tout cela toujours avec l’accord et l’implication des parents (financière même moindre, mais aussi implication « logistique »).
Voici quelques exemples d’actions: consultation avec une psychologue en attente d’une place en CMPP lors d’urgence, aide financière a une activité sportive, culturelles….. (clsh , danse, tir à l’arc…..), art thérapie, transport pour des consultations médicales, équithérapie

En 2014, 75 enfant de 2 à 18 ans ont été accompagnés.

Présentation des actions Résilienfance dans le cadre de ce dispositif par Sandie Bélair

Introduction

Sandie Bélair: « Patrick BEN SOUSSAN a évoqué, ce matin, le concept de parentalité. Apparu au cours des années 90, ce dernier doit son succès à un domaine nouveau, qui atteste des évolutions de la société contemporaine. Fondé notamment sur le fameux « on ne naît pas parent, on le devient » et sur la « condition parentale » de LEBOVICI, le terme « parentalité» prend en compte de nouveaux modèles familiaux parallèles, voire additionnels (recomposition familiale, homoparentalité, familles adoptives…), en différenciant le parental du conjugal.
Parce qu’être parent est une épreuve et un devenir, la parentalité est reconnue comme un processus de maturation psychologique (nécessitant des adaptations et des réajustements permanents) et donc susceptible de dysfonctionnements.
D’autant plus que, les différentes crises sociétales renforcent les valeurs intrafamiliales, et comme le rappeler très justement le Dr Ben Soussan dans les pages du Journal Sud-Ouest, lundi, : « réussir sa vie, désormais, c’est avoir un enfant qui réussit la sienne » et « chaque parent contemporain est confronté à cette ambivalence : réussir son enfant et supporter, ou pas, qu’il nous bouffe… »

La parentalité est très vite devenue un nouveau concept mais aussi le support d’un nouveau modèle d’action publique. Et c’est sur la conviction que les parents ont besoin d’être accompagnés, écoutés, aidés parce qu’ils n’ont pas démissionnés, qu’ont été lancés les Réseaux d’Ecoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents en 1999 à l’issue de la Conférence de la Famille de juin 1998.
Depuis 2006, Résilienfance est membre du Réseau d’Ecoute d’Aide et d’Accompagnement à la Parentalité (REAAP 33).

Que signifie chez Résilienfance « accompagner, aider ou soutenir les parents » ?

« Il n’est pas facile d’être parent » : l’intérêt de l’enfant est donc que l’on prenne soin de ses parents.
Nous nous inscrivons dans la valorisation des compétences parentales et dans « l’éthique coopérative ». Faire avec plutôt que faire pour, sans, contre, à la place de… Nous soutenons l’idée  de la « co-éducation » et du « partage » de l’enfant.
Daniel COUM, psychologue et directeur de l’association PARENTEL à Brest nous dit « Aider les parents, c’est donc bien sûr soutenir si nécessaire, ce qui leur permet d’investir l’enfant, de le désirer, de l’aimer, de s’engager vis-à-vis de lui… mais également soutenir en eux ce qui leur permet de s’en séparer. Cela revient à les aider à supporter de ne pas être « tout-puissants » pour leur enfant ou, autrement dit, de les aider à supporter d’être « inadéquats », pour reprendre les termes dans lesquels Freud prodigua ses bons conseils en la matière. Que voulait-il dire par là ? Que les parents ne sont et n’ont pas tout ce qu’il manque à l’enfant pour qu’il soit heureux, d’une part, et que, d’autre part, l’enfant n’est et n’a pas tout de l’objet qui leur manque pour être heureux ».
Ce qu’il veut nous signifier ici, c’est « qu’un parent ne suffit pas et que la parentalité est nécessairement plurielle. Ainsi, la famille serait la conjugaison de figures parentales pour un enfant dès lors partagé. Le signifiant « parent » vient ici prendre un sens beaucoup plus étendu que celui auquel on le confine dans nos représentations ordinaires ». Participe de la fonction parentale, toute adulte engagé vis-à-vis d’un enfant devant dès lors instituer des rapports aux autres adultes parallèlement et simultanément. Un proverbe africain dit: « Il faut tout un village pour éduquer un enfant ».
C’est donc avec cette posture évoquée brièvement que nous accompagnons chez Résilienfance.

Un dispositif d’accompagnement à la parentalité avec la médiation animale

Afin de répondre à des besoins exprimés par certains parents se sentant en difficultés et en souffrance dans la relation parent/enfant (hors pathologie), nous avons élaboré au sein de Résilienfance un projet parentalité. Nous avons donc pensé un dispositif/un cadre/un espace incluant l’animal et ajustés en permanence avec les parents.
La mise en œuvre de ce projet s’est traduite par l’organisation de « journées familles » ponctuelles et médiatisées avec le cheval ou le chien.
 

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Pourquoi la présence d’un animal pour accompagner la parentalité ?

Je ne vais évoquer, ici, que certains points, ceux que je trouve les plus pertinents dans le cadre de ce travail.
Mais auparavant, je souhaite préciser que la médiation animale, au sens large, concerne le domaine des interactions homme-animal. L’animal est un acteur à part entière de la prise en charge, c’est un partenaire avec sa sensibilité, ses émotions, son « libre-arbitre », son intériorité, sa réalité subjective car il est conditionné en premier lieu par son équipement sensoriel mais aussi par les facultés d’intégration de son cerveau et par ses activités motrices (Umwelt ), il est sujet de ses expériences et c’est ce qui fait toute sa richesse. C’est un être singulier. Et la médiation animale s’inscrit bien dans des rencontres singulières entre un individu en souffrance et un animal pourvu d’un « être ».
 
L’animal est un régulateur des groupes humains et donc de la famille (H. Montagner)
  
Il est un médiateur efficace dans les relations entre les différents partenaires familiaux:
– Entre un enfant et ses parents, ou sa fratrie. Un animal peut réintroduire un membre isolé dans le jeu des interactions familiales, lors d’un conflit. Ex avec le chien : les élans à l’interaction et les comportements affiliatifs qu’ils distribuent et « sans prendre partie » (léchages, halètements, mouvements de la queue, le regard…). Il apaise, rassure et induit des comportements affiliatifs (sourires, rires, caresses) de la part de l’enfant. Il provoque parallèlement, ceux des autres membres de la famille. Par ses allées et venues de l’un à l’autre, de façon continue, la distance entre les individus peut être réduite et les remettre en jeu pour une relation non conflictuelle. Les interactions accordées sont de nouveau possibles
– Entre des parents en conflit. Cheval et chien peuvent canaliser, éponger ou détourner les comportements et émotions de l’un ou l’autre. Ils facilitent les rencontres entre les enfants et leurs parents séparés ou divorcés, et aussi entre ceux-ci, en refocalisant sur eux leur attention et leurs interactions, en remobilisant leurs émotions en les décentrant de leurs affects et en créant des parenthèses dans leurs cassures ou ruptures
 
L’animal ne juge pas
L’animal est « non malléable », il pose des limites en lien avec ses caractéristiques physiques propres (stature, odeur, aspect…) et abstraites (modes relationnels). L’animal ne juge pas et ne sanctionne pas l’individu en fonction de ses difficultés mais réagit à son comportement selon qu’il le perçoit comme menaçant ou non, source d’inconfort ou de déplaisir. Il est donc le réceptacle idéal des constructions psychiques et cognitives.
Il fait preuve d’une certaine régularité dans ses réponses face aux sollicitations en posant des limites immédiates et clairement identifiables. Cela permet notamment pour les professionnels de « rebondir » sur ce qui est observé et de mettre en mot (travail de symbolisation). Toutefois, il crée aussi de l’inattendu, de la surprise et de la spontanéité.
 
L’animal est un être d’accordage
L’animal a la particularité de manifester des comportements qui « s’apparentent » à des attitudes humaines d’écoute et d’intérêt, ou à des conduites qui paraissent exprimer disponibilité, réceptivité, compréhension, approbation ou adhésion à nos conduites, émotions, actes, pensées…
J’insiste plus particulièrement sur le portage lors du travail avec le cheval où nous proposons au parent et à l’enfant de monter à cru sur l’animal. Hubert Montagner nous dit : « Lors du chevauchement, le corps à corps entre les trois partenaires crée les conditions d’un « dialogue tonico-postural », qui libère et accorde les émotions, les affects (entre les deux personnes) et les rythmes. Il révèle, structure ou restructure les perceptions, comportements, émotions et relations sociales. Leurs conduites et propos montrent ou suggèrent que leurs interactions sont accordées ».
Enfin, je précise que la médiation animale est corporelle, sensorielle et relationnelle et qu’elle mobilise en même temps ces trois registres. Je ne développerai pas cela car je sais qu’Annick, que vous entendrez juste après nous, va le faire en l’appliquant au champ du handicap.
 
Les objectifs
 

08 S BELAIR

 
Au cours de l’activité, la finalité principale, autour de l’animal, est de pouvoir positionner chacun à sa place (enfant ou parent) et de leur permettre d’exercer leur place en tant que tel.
 
En pratique
 
Le cadre
Le dispositif n’a pas une vocation thérapeutique et s’appuie sur un réseau de professionnels qui accompagnent les familles tout au long de l’année.
Il se caractérise par des rencontres ponctuelles avec les familles. Au nombre de 8 sur l’année scolaire, les ateliers peuvent accueillir 2 à 4 familles (toujours les mêmes), le plus souvent il s’agit d’un parent et d’un enfant pour qui le lien est difficile. Souhaitant privilégier le travail à l’extérieur et notamment en forêt, nous avons fait le choix de mettre en place 4 ateliers à l’automne et 4 ateliers sur le printemps/l’été. Il y a donc une longue période où les ateliers n’ont pas lieu. Cette coupure permet notamment un cheminement de pensée et une maturation psychique par rapport à ce qu’il a pu se jouer au cours des séances. Les séances viennent parfois en appui à un travail mis en place en parallèle (social, éducatif, thérapeutique…).
Elles se déroulent le samedi pour faciliter l’accès aux parents qui travaillent et ont lieu de 10h à 16h. Elles sont organisés toujours dans le même lieu et avec les mêmes animaux. Avec le chien, nous avons pu travailler dans des espaces privées ou publiques (Jardin Public de Bordeaux notamment) et avec les chevaux nous avons pour habitude d’aller sur un site à la campagne où ces derniers vivent à l’année au pré avec leurs congénères.
 
Différents temps et différents espaces sont proposés et identifiés :
– L’espace des temps de paroles qui est également l’espace d’accueil/de retrouvailles/de séparation et des repas partagés.
– L’espace des animaux (notamment pour les chevaux dans leur pré)
– L’espace des soins aux animaux
– l’espace de l’activité avec les animaux
 
La présence de plusieurs familles permet aux parents d’échanger, de manière informelle puis plus formelle, sur les difficultés respectives rencontrées. La dynamique du groupe est en effet favorisée par un temps de parole collectif sur la seconde partie de la journée.
 
Sur la journée, trois professionnels sont présents : deux de chez Résilienfance (une psychologue et une éducatrice) et un professionnel (notre partenaire) qui est en connaissance des familles et qui les accompagnent vers le dispositif et plus précisément vers nous. Les bénéficiaires sont informés des fonctions de l’équipe de Résilienfance.
Peuvent s’y ajouter des bénévoles ou des stagiaires Résilienfance.
 

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Le déroulement type d’une journée
 
Résilienfance propose une rencontre avec des animaux dits d’accordage aux familles bénéficiaires dans le but de partager une expérience et de favoriser des interactions accordées autour de l’animal.
 
La matinée est consacrée à un temps de parole puis à l’activité avec les animaux.
Différentes propositions vont être formulées au parent et à l’enfant, le mode relationnel qui s’instaure alors dans le « faire -ensemble » autour de l’animal est révélateur de la façon dont l’enfant et le parent sont accordés. L’animal réagit à cela. Il s’agit pour les professionnels de Résilienfance d’accompagner, de tenir compte de l’état psychique du parent et de l’enfant, de verbaliser et de faire verbaliser ce qui se joue, ce qui est ressenti (de donner du sens). Il va devenir un partenaire avec lequel il faut s’accorder pour pouvoir effectuer les différentes activités proposées et il va lui-même favoriser l’accordage (comme vu précédemment). L’enfant et le parent vont devoir auparavant s’accorder dans la réalisation d’un même but et dans une activité propice au jeu et au plaisir. Le plaisir doit être au centre car il suscite l’envie et la motivation qui sont des nourritures affectives. Le jeu crée la complicité.
Le parent met en jeu ici ses compétences. Accompagné par les intervenants, il rassure, explique et fait avec son enfant dans la rencontre. Un temps de parole est consacré à chaque famille individuellement consécutivement au temps dédié avec l’animal.
Il ne s’agit pas de travailler les problématiques individuelles mais de travailler sur le mode relationnel établi entre le parent et son enfant. Toutefois, ce travail s’inscrit dans un cadre trigénérationnel : « nous sommes parents en fonction de nos propres parents ». Être parent, c’est se séparer de l’enfant que nous étions. Il faut donc penser à la problématique du parent, avec la coopération de tous les partenaires, afin de pouvoir comprendre ce qui se joue là de la propre enfance du parent.
 
Puis vient le temps des échanges informels et du déjeuner partagé.
 
Et enfin, l’après-midi est consacrée à une activité collective de création (fresque, collage, carnets de rencontres en lien avec les activités du matin…) et à nouveau temps de parole.
 

Copie de Dubaï participe à la grande fresque!

Témoignage de Vanessa Laborde: « On en prend qu’un puisque qu’on va le faire ensemble »

Vanessa Laborde: « Je veux d’abord vous dire que je suis très impressionnée d’être à cette place aujourd’hui. En effet la dernière fois que je suis venue dans cette salle Matthieu Ricard était sur cette « scène »… ça me met la pression!
Je vous prierais aussi de m’excuser de lire mon intervention mais ça me « rassure », et oui à tout âge on a besoin d’être rassurée!

Lorsque je suis arrivée sur ce dispositif, pour des questions d’organisation, c’était une animatrice du centre social qui accompagnait les journées d’équithérapie du PRE. J’ai donc pris le relais.
C’est dans le minibus que tout a commencé, j’avais en charge notamment de « conduire » les familles positionnées sur cet atelier. Et vous n’imaginez pas tout ce que l’on peut se dire dans un minibus… à l’aller comme au retour, d’ailleurs!

J’ai eu une réelle prise de conscience sur l’intérêt de l’équithérapie dès la première séance.

J’ai d’abord réalisé que la corpulence du cheval, imposée tout de suite un cadre à la fois au corps et à l’esprit de l’être humain. Et cela très naturellement. Ce qui permet de poser une SÉCURITÉ, une CONFIANCE. On ne parle pas le même langage, on ne fait pas les mêmes gestes mais chacun se fait comprendre. Il n’y aucun préjugé, personne ne connait l’histoire de l’autre , même entre les familles d’ailleurs!
Puis j’ai saisi l’enjeu des échanges « cruciaux et subliminaux » entre parents et enfants sur ces moments. Le cheval est là un « outil », n’entendez rien de péjoratif dans cela.
Il faut faire à deux! PARTAGER! COMMUNIQUER! Le vif du sujet. Sur des moments qui rappellent étrangement le vie quotidienne: la toilette, le brossage, le câlin…
Il faut dire aussi que nous avons une grande particularité et richesse sur ces journées. En effet les deux chevaux « médiateurs » en questions sont eux mêmes « parent et enfant ». Isis est la maman de Volt! Cela a permis des identifications inconscientes à l’animal et des possibilités d’échanges en lien avec certaines problématiques: « Tu as vu maman Isis et Volt sont très collés aujourd’hui » ou bien « il n’a pas envie qu’on le brosse aujourd’hui , comme toi ce matin! » ou encore « aujourd’hui maman c’est moi qui tient les rênes! »

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Enfin, j’ai réalisé à quel point monter sur un cheval était relaxant, apaisant et ramenait le corps à des sensations primaires qui rappelle la petite enfance: un balancement, un bercement , une douceur, un soupir de soulagement,un chuchotement à l’oreille, un lâcher prise….

Tout cela pour vous dire que ça a changé non seulement ma façon d’accompagner ces familles et notamment dans mon rôle de relais vis à vis des différents professionnels qui les accompagnent. Mais également mon argumentation auprès des partenaires, des familles, des élus sur l’intérêt de l’équithérapie.

Je souhaite revenir sur cette phrase que vous voyez: « on en prend qu’un puisqu’on va le faire ensemble », c’est une phrase d’une maman dite a son enfant lorsqu’elle a pris la brosse.
Il me semble que cela résume bien ces moments que nous vivons : PARTAGE, COMMUNICATION, BIENVEILLANCE. »

Conclusion par Sandie Bélair

Sandie Bélair: « Nous avions à cœur de vous présenter ce dispositif, point de départ de ce colloque.
C’est un dispositif qui a beaucoup évolué au fil des années, sans cesse remanié et ajusté aux besoins des parents. Nous constatons aujourd’hui que les familles bénéficiaires se l’approprient et l’assimilent à un lieu ressource propice aux confidences, à l’apaisement et parfois aux changements. Toutefois, se pose véritablement la question de l’après et d’un accompagnement sur un plus long terme pour certaines d’entre elles. L’investissement, parfois majeur, de certains parents dans ce dispositif ne permet pas toujours de cheminer vers un autre accompagnement bien que nécessaire. La mobilisation s’essouffle à l’arrêt des séances malgré le travail partenarial.
Il s’agit maintenant pour nous de penser l’après-dispositif sans pour autant tomber dans la « toute-puissance ». Mais comment, nous, professionnels pouvons-nous penser cette faille et remanier de nouveau ce dispositif ? »

Sandie Bélair et Vanessa Laborde

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