Sandie Bélair mai - 18 - 2015
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Voilà plusieurs mois que j’ai reçu ce livre de la maison d’éditions Charles Corlet et je vous le présente enfin… mais rapidement…

La vulgarisation de l’équithérapie, les guerres de clochers, les différentes appellations, les incapacités de certains praticiens à expliquer les leviers thérapeutiques de cette pratique, l’amalgame avec l’équitation adaptée ne favorisent pas, selon le Dr Turmel-Turrou, la reconnaissance de ce qu’elle nomme « les activités équestres à intention thérapeutique. » Ce soin est pris en charge par les caisses d’assurance maladie dans les pays nordiques depuis les années 60. La France est donc très en retard dans ce domaine.

 

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L’auteur, dans cet ouvrage, fait un état des lieux des « activités équestres à intention thérapeutique »: définitions, formations, étude bibliographique (non exhaustive), connaissances et représentations des professionnels de la santé, des centres équestres et du public, les principes fondamentaux au bon déroulement des séances, les grandes principes d’action (mécanique/physiologique et relationnel/symbolique), les mécanismes à l’œuvre dans les prises en charge (handicap physique, mental, psychique, sujet âgé).

Ce livre permettra aux non initiés d’avoir une première connaissance globale et sérieuse de cette pratique, bien qu’il reste assez centré sur les prises en charge du handicap physique.

Pour les initiés, il a le mérite de rappeler qu’il est temps de se fédérer et de cesser d’opposer les pratiques. Seule façon de gagner en reconnaissance… Chacun a quelque chose de bon à apporter à l’autre. N’oublions pas que « moins une activité est structurée et réglementée, plus elle est la porte ouverte au pire« .

Bonne lecture

Sandie BELAIR

+++ Les activités équestres à intention thérapeutique » du Dr Marie-Dominique Turmel-Turrou – 19 euros – 144 pp aux Editions Charles Corlet.

+++ Les derniers ouvrages conseillés par l’équipe du blog:

« Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler », un roman de Luis Sepulveda

Bête à mourir

180 jours ou la vie d’un porc d’élevage de sa naissance à sa mort

Le chien – Histoire d’un objet de compagnie

Le chat du psychanalyste

Rencontre entre un chat et un scientifique, entre un loup et un philosophe…

Panser avec les animaux de Jérôme Michalon

Un abécédaire qui a du chien

One Response to “« Les activités équestres à intention thérapeutique » du Dr Turmel-Turrou”

    avatar
    Nicolas Emond
    mai 18th, 2015 at 22:31

    Le Dr Turmel-Turrou nous livre dans cet ouvrage une déclaration de bonnes intentions sur le principe contestable du french-bashing, n’omettant pas de jeter la pierre à ceux qui œuvrent à son insu pour la filière, et de formuler des vœux pieux pour une utopique convergence de tous les acteurs – tout en oubliant de préciser qu’elle-même n’est adhérente ni active dans aucun mouvement global, et n’a manifestement pris la peine de consulter aucun groupement national spécialisé pour documenter son travail.

    Mais cet ouvrage permettra peut-être à des néophytes une première approche qui – à défaut d’avoir les qualités scientifiques et la rigueur qu’elle prétend – a le mérite d’apporter des éléments de réponse généraux et de bons exemples aux grandes questions fréquemment posées (à qui s’adresse la médiation équine, quelles sont les institutions impliquées, à quoi peuvent ressembler des séances).

    Aussi, comme l’auteur ne se prive pas de nous faire la leçon, merci Sandie de me donner ici l’occasion d’un droit de réponse sous la forme d’extraits commentés.

    « Impossible […] d’évoluer vers une approche scientifique, alors que la mise en commun des connaissances et des courants de pensée permettrait d’apporter une assise solide pour un travail efficace. » (p.18).
    « Je voulais désormais comprendre pourquoi, nous n’en étions que « là » en 2014″. (p.27)

    La méthode employée ?
    Passer 3 ans à réaliser une étude bibliographique (visant l’exhaustivité) de 202 publications, sur lesquelles à peine 6% ont moins de 10 ans. Alors qu’on trouve, en quelques instants, une liste de plus de 800 papiers en ligne sur l’EAIr, et que les principales références données jusque par Wikipédia ne sont même pas relevés par l’auteur, y compris Renée de Lubersac dont aucun ouvrage ou article n’est cité…
    Et les analyser pour valider l’hypothèse de préoccupations écologistes motivant l’intérêt pour la médiation équine, en raison de l’importante proportion d’articles en français et sur la forte proportion d’articles publiés entre 1985 et 1990 ?! (sic) Et d’en conclure que ces travaux ne montrent aucune avancée, notamment car aucun ne soulève la thèse de l’auteur concernant le manque de cadre général de la filière et les problèmes de formation (pp.36-47).
    Soyons sérieux, cette façon de recueillir, analyser et diffuser des données ne permettrait pas de valider un mémoire de fin de formation d’équithérapeute aujourd’hui. Comment réaliser un état des lieux critique de 2014 en se basant sur une documentation allant essentiellement de 1965 à 1990 ? On aimerait retrouver dans la méthode employée le même sérieux et la même responsabilité que l’auteur réclame à la filière (et, soit dit, aux auteurs qu’elle n’a pas pris la peine de lire ni de citer).

    Autre façon de faire pour réaliser un ouvrage qui « se veut avant tout rassembleur » (p. 9) ?
    Critiquer les « plaquettes publicitaires d’équithérapeutes [faisant] état de listes de pathologies et de problématiques prises en charge tellement longues et diverses qu’elles ressemblent à des catalogues » (p.17). Avant de dresser, de la page 81 à la page 125 (soit 30% de son ouvrage), une liste des pathologies concernées par les activités équestres à intention thérapeutique.
    Faut-il aborder le fait que, dans son inventaire de 44 pages, 3 paragraphes suffisent à l’auteur pour parler des névroses, et 2 des psychoses, et qu’aucun n’est consacré à la psychopathologie de l’enfance (qui constitue à elle seule 2/3 des demandes reçues par les équithérapeutes) ?
    On peut douter qu’une démarche de rassemblement puisse trouver un début prometteur dans une critique globale et spéculative des acteurs mobilisés aujourd’hui pour faire avancer la filière, et qui résume la médiation équine à une optique de rééducation fonctionnelle.

    Aussi pour résumer la pensée que j’ai eu en lisant ce livre, j’aurais été ravi que le Dr Turmel-Turrou s’applique les principes qu’elle demande à la filière de suivre ; mais je la remercie pour la seconde partie de son livre qui n’en est pas moins une bonne synthèse, certes un peu datée mais abordable et illustrée, des avancées de l’hippothérapie.

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